Délimitation des territoires de village: L’Afor se dote d’un nouveau système d’information

Délimitation des territoires de village: L’Afor se dote d’un nouveau système d’information


Le nouvel outil a été présenté aux différents acteurs clés, vendredi dernier, dans un complexe hôtelier de luxe, à Cocody -Angré. Le nouveau système réalisé par l’entreprise Kavaa sur la base de l’impact et l’intérêt de leurs activités dans le domaine foncier rural est accessible sur le territoire national, au moyen de tous types de terminaux permettant un accès à internet.

L’Agence foncière rurale, portée sur les fonts baptismaux par le décret N° 2016-590 du 3 août 2016, n’a que deux ans et demi. Mais elle marche sur la plante des pieds. Déjà 850 territoires de village délimités sur les 11 000 villages ivoiriens. Mais l’Afor pouvait faire mieux, s’il n’y avait pas ces nombreux obstacles jonchés sur son chemin.

 Mais Bamba Cheick Daniel, l’ancien ministre de l’Administration du territoire, aujourd’hui directeur général de cette nouvelle structure, a utilisé sa connaissance du terrain pour lever tous les obstacles, après la grande réunion du 8 mars dernier, à Belle cote. Au cours de cette importante réunion, les préfets, sous-préfets et autres directeurs régionaux et départementaux du ministère de l’Agriculture, mis devant leurs responsabilités, ont décidé de s’impliquer davantage afin de faciliter le travail sur le terrain.
 
L’Afor, selon les prévisions de la Banque mondiale, doit délivrer 54 000 certificats fonciers en cinq ans. Un défi majeur pour le directeur général Bamba Cheick et son équipe qui veulent bien faire les choses et aller vite. Aussi, ont-ils mis en place le Pamofor (projet d’amélioration de la mise en œuvre de la politique foncière rurale de Côte d’Ivoire). Financé par la Banque mondiale, la mise en œuvre du Pamofor passe nécessairement par la refonte du système d’information foncière (Sif) ; c’est-à-dire, dématérialiser les dossiers.

Une refonte qui devrait, selon les études, faciliter le déroulement des procédures et réduire les charges de travail pour les acteurs qui interviennent dans ce domaine. Cela aiderait également à diminuer les délais et les coûts. Il devrait surtout augmenter l’efficacité globale des dispositifs institutionnels permettant d’instruire les dossiers de sécurisation foncière.

 « L’objectif, c’est de faire évoluer le Sif progressivement, module par module, vers une application entièrement accessible par internet, le Sif « Full web » », explique Lamine Sylla, directeur des systèmes informatiques et géographiques de l’Afor, qui cite une étude réalisée par l’entreprise Kavaa, avec qui l’Afor a passé un marché. Les résultats de cette étude ont été présentés, par le Marocain Abdelali Taouss expert du Cabinet Kavaa, au cours d’un atelier de restitution final dans un complexe hôtelier à Angré.

PAUL BAGNINI