Il intervenait dans le cadre de la commémoration de la 16e journée internationale tolérance zéro aux mutilations génitales féminines (Mgf). Un combat dans lequel la fondation qu’il dirige est engagée depuis plus de 10 ans.

Il a indiqué que les différentes dispositions prises sur le plan juridique ont permis de traduire devant les tribunaux depuis 2012, de nombreuses exciseuses et leurs commanditaires. Des actions, a-t-il poursuivi, qui ont contraint les réfractaires à se cacher et à exercer dans la clandestinité. «La peur a changé de camp et la victoire n’est pas loin», a-t-il conclu.

Il a appelé au renforcement des dispositifs internationaux et nationaux relatifs aux Mgf, afin d’aboutir à la tolérance zéro d’ici à 2030. Et noté qu’en dépit d’une mobilisation mondiale soutenue, «68 millions de filles risquent fortement de subir cette pratique». Quant au cas spécifique de la Côte d’Ivoire, l’enquête à indicateurs multiples (Mics) de 2016 a révélé un taux de prévalence national de 36,7%. Elle indique, par ailleurs que la région nord-ouest du pays est la plus touchée avec un taux record de plus de 75%.

Cette rencontre avec la presse a été l’occasion, pour la fondation Djuigui, de dresser l’historique de l’ensemble des actions qu’elle a engagées dans cette lutte depuis 2007 sur l’ensemble du territoire avec l’implication des autres acteurs.

DRAMOUS YÉTI

Stagiaire