Ce mercredi 6 février 2019, le trafiquant a été transféré au parquet d’Abidjan-Plateau. S’il est reconnu coupable, il pourrait être poursuivi pour détention, circulation, commercialisation, et vente illégale des parties d’espèces intégralement protégées. Selon la législation faunique ivoirienne en son article N°65-255 du 4 août 1965 relative à la protection de la faune et à l’exercice de la chasse, il pourrait écopé d’une peine moins dissuasive allant d’un mois à 12 mois d’emprisonnement ferme et de 3 000 à 300 000 Francs CFA.

Pour l’Ong Eagle-Côte d’Ivoire, c’est coup important en ce début d’année 2019 en ce qui concerne la lutte contre le trafic d’espèces protégées dans le pays avec la mise aux arrêts du présumé trafiquant recherché depuis des années.

Selon l’Ong, M. Sanogo opérait depuis près de 30 ans dans la commercialisation des peaux d’espèces animales telles que les panthères, les lions, les crocodiles. Faisant d’Abidjan l’une des plaques tournantes du trafic dans la sous-région avec l’écoulement de plusieurs marchandises.

Son arrestation a été le fruit d’une étroite collaboration entre l’Uct, le Ministère des Eaux et Forêts et l’appui technique du projet Eagle-Côte d’Ivoire, spécialisé dans la lutte contre le trafic d’espèces protégées. C’est après d’intense mois de recherches, fait remarquer Eagle Côte d’Ivoire dans sa note, que le grappin a été mis sur le trafiquant avec en sa possession d’importants produits fauniques. Il s’agit des peaux provenant d’espèces protégées telles que la panthère, le crocodile, le python, le serval, et le lion…

D’autres produits appartenant aux espèces hippopotames, et éléphants ont été aussi saisis. Au total, vingt-trois trophées fauniques ont fait l’objet saisi lors de cette énième opération de répression contre le trafic d’espèces protégées.

Salif D. CHEICKNA

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