Crise/Université Félix Houphouët-Boigny : Le Conseil syndical de la CNEC "suspend les activités des sections"

Crise/Université Félix Houphouët-Boigny : Le Conseil syndical de la CNEC "suspend les activités des sections"

Le canal d’information « Info-Cnec-Ufhb » fait remarquer dans une de ses publications, qu’ « après de nombreuses présentations d'excuses du Porte-parole de la Cnec, le camarade Johnson Kouassi Zamina, huit (08) camarades et collègues de la Cnec-Ufhb viennent d'être sanctionnés par le Conseil de discipline de l'Université pour avoir demandé au Président de l'Ufhb de payer les salaires et primes de recherche de décembre avant le 24 décembre 2018. » La coordination a donc décidé de déclencher une grève à partir du lundi 4 février 2019.

Pour éviter une crise ouverture pouvant perturber gravement le déroulement des cours à l’université et dans le souci de trouver une solution rapide à la crise, le Conseil syndical de section de l’Ufhb, dans une déclaration, a décidé de « suspendre toutes les activités des Sections de l'UFHB jusqu' à nouvel ordre ». Aussi a-t-il sollicité l'implication de le règlement de cette crise, le Professeur Traoré, Premier Porte-Parole de la Cnec.

Par ailleurs, le Conseil syndical a demandé aux responsables syndicaux incriminés de s'abstenir de toute action de nature à compromettre le dénouement heureux de cette crise. Ci-dessous l’intégralité de la déclaration dont Fratmat.info a reçu copie.

Salif D. CHEICKNA

salifou.dabou@fratmat.info

 


La déclaration du Conseil syndical

« Considérant que la Coordination Nationale des Enseignants du Supérieur et des Chercheurs (CNEC), fondée sur le triptyque Apolitisme, Démocratie et Transparence, a été officiellement déclarée en 2006, conformément aux lois, aux institutions de la République et aux règles syndicales en vigueur en Côte d'Ivoire ;

Considérant que l'objectif essentiel de la CNEC est de promouvoir un esprit de corps entre les Enseignants du Supérieur et les Chercheurs ;de défendre leurs intérêts matériels et moraux et réaliser à leur profit des projets économiques et sociaux ;

Considérant que ce Syndicat qui a puissamment contribué au bien-être des Enseignants du Supérieur et des Chercheurs s'est malheureusement scindé en deux entités concurrentes, mettant ainsi en péril l'unité de la corporation et ternissant son image auprès de ses membres et sympathisants;

Considérant que malgré les appels répétés à l'ordre et au respect des règles et procédures syndicales, on constate de plus en plus de déclarations et attitudes inqualifiables des plus hauts responsables du Bureau Exécutif National et des Sections de l'Université Félix Houphouët-Boigny, à l'origine d'un conflit avec la Direction de l'Université Félix-Houphouët-Boigny, soutenue par la Conférence des Présidents des Universités et Directeurs Généraux des Grandes Ecoles Publiques de Côte d'Ivoire ;

Considérant que ces dysfonctionnements de la CNEC ci-dessus évoqués peuvent gravement compromettre la lutte et de ce fait la vie du syndicat ; Vu que ce conflit a largement dépassé le cadre universitaire et tend à prendre une proportion nationale préjudiciable à la communauté universitaire et au syndicat, puisque des collègues incriminés risquent d'être traduits devant les tribunaux ; Considérant que cette atmosphère délétère n'est pas favorable à des revendications corporatistes fussent­ elles légitimes ;

Le CONSEIL SYNDICAL élargi aux membres fondateurs de la CNEC, réuni en session extraordinaire le samedi 26 janvier 2019, sur le site de l'Université Félix Houphouët-Boigny, après avoir délibéré, décide :

1- de suspendre toutes les activités du Bureau Exécutif National jusqu'à nouvel ordre ;

2- de suspendre toutes les activités des Sections de l'UFHB jusqu' à nouvel ordre ;

3- de solliciter l'implication sans exception et sans délai de tous les membres fondateurs  du  syndicat avec à leur tête Prof. TRAORE Flavien, Premier Porte-Parole de la CNEC sans oublier toutes les bonnes volontés qui souhaitent contribuer au retour de la sérénité et des bonnes pratiques syndicales sur les campus Universitaires ;

Le Conseil syndical demande par ailleurs, aux responsables syndicaux incriminés de s'abstenir de toute action de nature à compromettre le dénouement heureux de cette crise ; et rassure les Enseignants du Supérieur et les Chercheurs que tout sera mis en œuvre pour le respect de la ligne syndicale d'antan. La communauté universitaire doit comprendre qu'ici, se joue l'avenir de la CNEC, un de nos meilleurs instruments de promotion économique et sociale ».

Pour le Conseil syndical, Pr Otémé Apolos Christophe