Abidjan : Le 4è pont sera à péage

Abidjan : Le 4è pont sera à péage

Le ministre de l’Équipement et de l’Entretien routier, Amédé Kouakou, l’a révélé, jeudi, à l’occasion du «Rendez-vous du Gouvernement » organisé à l’auditorium de la Primature au Plateau. « Le 4e pont sera à péage. Nous avons besoin de ressources pour entretenir les ouvrages que nous construisons. C’est ce qui se fait au Ghana, au Togo et un peu partout dans la sous-région. Dans ces pays, tout comme dans les pays développés, presque toutes les routes sont à péage. La Côte d’Ivoire a beaucoup traîné les pieds sur la question. Mais il est temps qu’elle s’adapte à cette réalité », a-t-il affirmé.

Les travaux de ce pont, a-t-il souligné, sont déjà en cours. Selon le conférencier, ce pont permettra de réduire considérablement le temps de parcours entre le Plateau et la commune de Yopougon, de 1h à 10 minutes. Au cours de cette rencontre avec la presse, le ministre a aussi indiqué que sur le budget de 3557 milliards de F CFA prévu pour la construction et l’entretien des routes, 500 milliards sont destinés aux pistes rurales.

Le Dr. Amedé Kouakou a aussi indiqué, à propos de la voie de contournement de la ville d’Abidjan, que les études sont terminées. Et que les appels d’offres sur la première partie seront lancés bientôt. Concernant la ville de Yamoussoukro dont les voies sont en état de dégradation avancée, le ministre de l’Équipement et de l’Entretien routier a promis des travaux de réparation pour les remettre en état, cette année. « En 2019, la voirie de Yamoussoukro sera nettement améliorée », a-t-il dit. Avant d’ajouter : « Les voies de Yamoussoukro sont très larges et nécessitent beaucoup de moyens. Si nous voulons faire à Yamoussoukro, ce que nous avons fait au Plateau, ça va nous coûter des milliards. En outre, il y a un sérieux problème d’assainissement à régler ».

Durée de vie des routes Répondant également à une question sur la durée de vie relativement courte des routes en Côte d’Ivoire, le ministre a indiqué que la Côte d’Ivoire a fait ce choix, afin de pouvoir couvrir une grande partie du pays. «Pour le moment, nous préférons faire des routes d’une durée de 15 ans. Cela coûte relativement moins cher. Si nous voulons faire des routes dont la durée de vie va au-delà, ce n’est pas évident qu’on puisse servir tout le pays. Car cela coûte extrêmement cher », a-t-il commenté.

À propos de la côtière, le conférencier a déclaré que cette voie nécessite la réalisation de plusieurs ouvrages. « Cela va nécessiter beaucoup de moyens. Nous allons le faire progressivement. Mais une bonne fois pour toutes. Car c’est une voie capitale ».

Le ministre s’est aussi prononcé sur la route Grand-Bassam-Aboisso. Il a indiqué que les travaux de renforcement de cette voie seront réalisés très bientôt. Autre projet annoncé pour les prochains mois : la construction d’une autoroute qui va traverser Bingerville.

CASIMIR DJEZOU