Face aux journalistes, hier, au siège provisoire de la coalition des houphouétistes aux Deux-Plateaux-Vallons, il a dit regretter les propos tenus par le président du Pdci-Rda, alors qu’il recevait la jeunesse et des cadres de sa formation politique à Daoukro.  « S’adressant aux militants de son parti (…), Bédié a dit, entre autres : ’’l’esprit de Félix Houphouët-Boigny se trouve ici et nulle part ailleurs ; les membres du Rhdp sont des fils adultérins de l’houphouétisme ; le Rhdp est le rassemblement des détourneurs de deniers publics », a-t-il rappelé.  A l’en croire, ces déclarations du Sphinx de Daoukro « sont choquantes et d’une gravité inouïe et n’honorent pas celui que nous avons toujours considéré comme un sage ».

Le fondateur du mouvement « Sur les traces d’Houphouët-Boigny » s’est ensuite demandé comment Henri Konan Bédié que tous considèrent comme un sage, un référent politique peut descendre dans l’arène en disant que la grande mobilisation du Rhdp, à la faveur de son premier congrès ordinaire, le 26 janvier, a été possible parce « qu’on aurait distribué de l’huile, du riz et des chiffons aux congressistes. »

Pour lui, ces derniers temps, le président du Pdci-Rda fait trop de sorties hasardeuses. « C’est pourquoi nous l’interpellons. Nous ne voulons pas nous attaquer à lui, mais s’il insulte le Rhdp, nous serons obligés de réagir », a-t-il prévenu.

Kobenan Kouassi Adjoumani a précisé que les nombreux militants de la coalition des houphouétistes qui ont pris d’assaut le stade Félix Houphouët-Boigny pour communier avec le Président Ouattara l’ont fait par conviction et en raison de leur foi en la paix en Côte d’Ivoire. « Le Rhdp n’a forcé personne à faire le déplacement », a-t-il insisté.

Le ministre des Ressources animales et halieutiques a, par ailleurs, indiqué qu’Henri Konan Bédié, dans sa volonté de blesser les responsables du Rhdp, « va jusqu’à tenir des propos offensants pour la mémoire du Président Houphouët-Boigny, en insinuant que ce dernier a laissé à la postérité des ‘’fils adultérins’’. Le dire, c’est accuser implicitement le père-fondateur, cette illustre personnalité de notre pays, d’avoir entretenu des relations politiques extraconjugales ou parallèles, desquelles seraient issus des ‘’fils adultérins ».

KANATE MAMADOU