Frontière Côte d’Ivoire-Liberia: Un projet visant à la coexistence pacifique passé en revue

Frontière Côte d’Ivoire-Liberia: Un projet visant à la coexistence pacifique passé en revue

e projet financé par le Fonds de consolidation de la paix (Fcp) des Nations unies à hauteur de trois millions de dollars, soit environ 1,65 milliard de francs Cfa est piloté par le Programme des Nations unies pour le Développement (Pnud) et l’Organisation internationale pour les migrations (Oim). Comme son intitulé l’indique, il vise à consolider la paix et la sécurité à la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Liberia.

Le projet couvre les départements de Tabou et de Taï, côté Côte d’Ivoire, et ceux de Harper et Pleebo, côté Liberia. Sa mise en place fait suite à la « deuxième réunion du Conseil conjoint des chefs coutumiers et des anciens » (Accje) qui a eu lieu en janvier 2016 en présence du Président Alassane Ouattara et son homologue Johnson Sirleaf.

Deux précédentes rencontres s’étaient déjà tenues dès le début de la mise en œuvre du projet. La première a eu lieu en avril 2017 en Côte d’Ivoire entre tous les acteurs concernés et la deuxième avait fait un bilan d’étape. Cette fois-là, la rencontre a eu lieu en mai 2018 au Liberia. La réunion de Grand-Bassam vient donc pour faire une revue finale du projet.

Le projet intervient dans la zone frontalière où la paix et la cohabitation pacifique ont été mise à mal du fait de la guerre qui a sévi dans les deux pays voisins. La présence des forces onusienne (Minul et Onuci) de part et d’autre de la frontière avait réussi à ramener quelque peu la sérénité. Depuis la fin des missions onusiennes, et surtout après la fermeture de la frontière suite à l’apparition de la maladie à virus Ebola au Liberia et en Guinée, il y a eu un regain de tensions intercommunautaires. Raison pour laquelle il y a eu d’abord l’Accje en présence des deux chefs d’État et la mise en place subséquente du projet conjoint du Pnud-Oim venu en appui à l’effort des deux leaders.

Les représentants du Pnud, Giscard Kouassi (bureau d’Abidjan) et Eric Opoku (bureau de Monrovia) ont noté, à l’ouverture de l’atelier, qu’il y a eu certes des tensions à cette frontière, mais que depuis le début de l’exécution du projet, les populations vivant de part et d’autre de la frontière ont à nouveau un commerce empreint de fraternité. Aussi en appellent-ils à un renforcement plus accru des liens.

Théodore Sinzé