Attaque contre la gestion du BURIDA : La directrice générale demande aux artistes d’être "vigilants"

Attaque contre la gestion du BURIDA : La directrice générale demande aux artistes d’être "vigilants"

Le Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) tient, ce vendredi 28 septembre 2018, une Assemblée générale ordinaire, à Abidjan-Cocody, au Centre des publications évangéliques.

Cette rencontre statutaire a lieu à un moment où certains sociétaires de la maison des artistes dénoncent la gestion de la directrice générale, Irène Viera. Alors que les états financiers certifiés de cette société sont bons. « À la réalité, on connait le dessein de tous ces détracteurs. On veut enlever le Directeur Général jugé pour certains trop rigoureuse et réinstaller la mal gouvernance parce qu’aujourd’hui, le bilan du Burida est plus reluisant », a confié Mme Irène Viera au quotidien Fraternité Matin.

Poursuivant, elle a affirmé qu’elle est victime d’un lynchage médiatique parce que le Burida s’apprête à présenter à ses sociétaires vont surement entraver les plans de prise en otage de cette structure qui a retrouvé sa santé financière.

Pour elle, il s’agit d’une Opa (offre publique d’achat) orchestrée par des personnes tapies dans l’ombre. C’est pourquoi, elle a demandé aux artistes « dont les intérêts sont soignés par le Burida, d’être très vigilants. » Et d’ajouter que les efforts de gestion ont permis de construire un bel outil qui amorce sa phase de développement véritable. «Aujourd’hui, le Burida est redevenu fréquentable aussi bien au plan national qu’international. Il est cité en exemple tant par l’Ompi que par les plus importantes organisations internationales de sociétés de gestion collective », a-t-elle fait savoir.

Face aux attaques dont elle est l’objet, le directrice générale du Burida n’entend pas se laisser perturber et demande aux artistes de ne pas laisser ternir l’image de leur maison acquise au prix de nuits de veille et de sacrifices.

Dressant un bilan depuis 2011, elle a montré qu’il y a une nette augmentation de revenus du Burida. « En termes de revenus, les droits répartis aux artistes ont également vertigineusement progressé depuis 2012 (75 millions de F CFA distribués en 2011 contre 950 millions de F CFA en 2017). En effet, cette progression des revenus distribués aux artistes est la conséquence du volume des collectes de redevances qui a quadruplé de 2011 à 2017 (682 780 330 FCFA en 2011 contre 2 488 782 819 FCFA en 2017 selon les états financiers certifiés) », a-t-elle expliqué.

Grâce ces chiffres et à sa gestion, le Burida est aujourd’hui la 3ème société de gestion collective en Afrique après celle de l’Afrique du Sud et de l’Algérie. C’est le lieu d’indiquer que le Burida est soumis à des contrôles au niveau international par La Confédération Internationale des Sociétés d’Auteurs et Compositeurs (Cisac). En outre, les comptes du Burida sont contrôlés et ses résultats certifiés par un cabinet d’expertise comptable, inscrit sur la liste des commissaires aux comptes agréés par la Cour d’appel, qui assure le commissariat aux comptes.

Il faut préciser que le Burida fonctionne avec une assemblée générale, un Conseil d’administration, une direction générale et un Commissariat aux comptes aux compétences bien définies.

Salif D. CHEICKNA

salifou.dabou@fratmat.info