ASCAD: Pour un modèle de prospective ivoiro-ivoirien

De droite à gauche: Professeur Antoine Hauhouot Asseypo, président de l’Ascad; Dr Pokou Koffi, secrétaire général du Bnpvs ; Pr Gadegbeku Samuel Anani, Professeur titulaire en stomatologie et chirurgie maxillo-faciale à l’UFHB.
De droite à gauche: Professeur Antoine Hauhouot Asseypo, président de l’Ascad; Dr Pokou Koffi, secrétaire général du Bnpvs ; Pr Gadegbeku Samuel Anani, Professeur titulaire en stomatologie et chirurgie maxillo-faciale à l’UFHB.
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ASCAD: Pour un modèle de prospective ivoiro-ivoirien

Une délégation de 10 membres du Bureau national de la prospective et de la veille stratégique (Bnpvs) a, au siège de l’Ascad, représenté l’équipe de 30 personnes composée de géographes, sociologues, historiens, juristes, économistes, députés, agronomes… ayant travaillé sur le rapport commandité par l’Etat ivoirien pour réussir la vision que le pays voudrait se donner dans le temps  et dans l’espace.

La délégation de la structure rattachée au cabinet du ministère d’Etat ministère du plan et du développement était Conduite par le Dr Pokou Koffi, secrétaire général du Bnpvs, qui a livré une conférence sur le thème: «L’étude nationale prospective Côte d’Ivoire 2040». Cet ensemble de réflexions pour savoir comment influencer le futur a permis de dégager 18 scénarios dont 3 globaux du mieux réussi au moins bien abouti.

L’exposé a suscité des interrogations : Est-ce une rationalité close ? Le futur ne court-il pas le risque d’être épuisé dans sa modélisation historique ? Qui va impacter le changement ? Comment faire pour réduire notre dépendance des institutions étrangères ? Est-on obligé de suivre un modèle étranger qui a fait la preuve de ses insuffisances ?…

Autant de préoccupations de la part notamment du sociologue Essane, du linguiste Jérémie Kouadio, de l’artiste Wêrê-Wêrê Liking qui a déploré l’absence d’artistes dans l’équipe chargée de la veille stratégique, instrument chargé de collecter des données, des infos, les traiter, les analyser, en dégager une stratégie à mettre à la disposition du gouvernement.

Les réponses à ces préoccupations et à bien d’autres ont composé la deuxième partie de la rencontre. Au dire du Dr Pokou Koffi, «la  Côte d’Ivoire ne va pas  s’engager dans la voie du copier-coller. Mais il y a des expériences qui ont marché et dont nous  allons chercher à tirer profit tout en les adaptant à notre réalité et en faisant en sorte que les  problèmes créés par l’industrialisation tels que les déchets, la pollution s’amenuise (…) Nous ne bénéficions par de ressources et les bailleurs de fonds sont clairs. Ils ne veulent pas nous financer».

Les autres membres de la délégation du Bnpvs ont renforcé le propos du Dr Koffi en insistant sur l’à propos de leur mission qui date. De leur point de vue : «la Côte d’Ivoire est l’un des rares pays qui réfléchit depuis son indépendance sur son avenir. En 1973 déjà, le président Houphouët-Boigny réalisait Côte d’Ivoire 2000 ; c’était au début du développement de la prospective internationale. En 1993, avec la prolongation de l’ère Bédié (FHB étant décédé le 7 décembre 1993), l’on réfléchissait déjà à 2020 ».

Les échanges se sont poursuivis en dehors du cadre formel et l’on a souhaité d’autres rencontres de ce type. Preuve que le nouveau président  de l’Ascad, Antoine Hauhouot Asseypo, géographe, ayant lui-même aussi participé à cet ouvrage ‘‘réflexionnel’’ du Bnpvs agite le drapeau du renouveau et du dynamisme sur l’Académie.

ALEX KIPRE