Principes et normes de la finance islamique : Les acteurs du marché ouest-africain en formation

Principes et normes de la finance islamique : Les acteurs du marché ouest-africain en formation

Principes et normes de la finance islamique : Les acteurs du marché ouest-africain en formation

C’est au nom du Premier ministre qu’il représentait que le ministre de l’Économie et des Finances, Adama Koné, a réaffirmé hier la volonté des États ouest-africains de s’appuyer sur les différentes opportunités qu’offre la finance islamique pour le développement des économies sous-régionales. Il s’exprimait au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire à Cocody, lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier de quatre jours (du 24 au 26 juillet) sur ‘’ La facilitation de l’implémentation des principes et normes de la finance islamique’’, organisé conjointement par le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (Crepmf) et l’Islamic financial board services (Ifsb). Les travaux visent à améliorer la compréhension et la mise en œuvre des principes et normes relatifs à la finance islamique, leur permettre de mieux s’en imprégner à travers des échanges et des cas pratiques. Mais également promouvoir le partage d’expérience entre eux et mettre en place un cadre spécifique à la finance islamique. Sont concernés les intervenants du marché financier régional agréés par le Crepmf, en l’occurrence les 28 sociétés de gestion et d’intermédiation (Sgi), les 23 sociétés de gestion des Organismes de placement collectif (Opc), les associations professionnelles. Participent également à l’atelier, la Bourse régionale des valeurs mobilière (Brvm), le Dépositaire central/Banque de règlement (Dc/Br) et les membres et le personnel du Crepmf. Les échanges sont dirigés par des experts de l’Ifsb basée à Kuala Lumpur, en Malaisie.

Une aubaine pour les économies sous-régionales

Adama Koné s’est félicité de la tenue de l’atelier qui entre dans le cadre des réformes adoptées par le Conseil des ministres en mars 2016 à Dakar, afin d’améliorer les performances du marché sous-régional, en permettant notamment l’entrée de tous les produits successibles d’aider au financement des économies ouest-africaines. Surtout que l’Afrique ne capte que 2 % des actifs de la finance islamique qui ont été estimés à plus de 825 000 milliards de Fcfa (1500 milliards de dollars) en 2016, 1,1 millions de milliards de Fcfa (2000 milliards de dollars) en 2017 et pourraient atteindre plus de 1,65 millions de milliards de Fcfa (3000 milliards de dollars) en 2018.

L’Uemoa : un marché dynamique

Au dire de Mamadou Ndiaye, président du Crepmf, c’est aussi l’occasion de renforcer le dynamisme du marché sous-régional qui a permis de mobiliser 7770 milliards de Fcaf au 31 juin dernier, depuis sa création en 1998, dont plus de 1 396 milliard de Fcfa pour la seule année 2017. À en croire Mamadou Ndiaye, ce sont, en moyenne, vingt acteurs qui sont agréés par an, portant ainsi leur nombre à 179 contre 170 au 31 décembre 2017, 150 en 2016 et 62 en 2010. En outre, le président du Crepmf a indiqué que le marché régional, ce sont aussi 9 543 milliards de Fcfa d’actifs sous conservation, 45 sociétés cotées, 42 emprunts obligataires dont 12 de l’État de Côte d’Ivoire, 540,23 milliards de Fcfa distribués sous forme de dividendes et d’intérêts en 2017.

La cérémonie a regroupé plusieurs personnalités dont l’imam Vamara Soro qui a situé l’importance de la bonne gestion financière dans le cadre de la loi islamique. Mais également la place de choix des actions sociales.

ABOUBAKAR BAMBA