Le président du tribunal après avoir délibéré, a décidé de condamner à deux ans de prison ferme 19 des 21 personnes accusées. Par contre, il a décidé de la libération purement et simplement des deux autres pour délit non constitué. Il s’agit de Diallo Bouraïma, alias Jacou le croquant et Diaby Mamadou, alias Capitaine Diaby.

Le tribunal n’a fait qu’entériner les réquisitions de Brama Koné, procureur de la République qui lors de l’audience du 4 avril dernier, avait requis les mêmes condamnations à l’endroit des accusés. Rappelons que ces 21 personnes accusées avaient été arrêtées lors des violentes manifestations contre la Cie à Bouaké, le 21 juillet 2016.

Des manifestions qui avaient causé la mort d’une personne et entraîné de nombreux dégâts matériels avec le saccage de l’agence de la Cie de Dougouba, de plusieurs édifices publics et privés.

Lors de la première audience tenue le 4 avril dernier, le procureur a révélé que le préjudice s’élevait à près d’un milliard de Fcfa. « Il faut que quelqu’un paye », avait-il dit. C’est lors de ses réquisitions, il a identifié 19 des accusés comme étant coupables des faits qui leur sont reprochés.

Par conséquent, il a requis contre eux deux ans d’emprisonnement ferme. Quant aux deux autres, Jacou Le Croquant et le capitaine Diaby, deux personnages bien connus à Bouaké, il a prononcé leur relaxe.

Dans leurs explications à la barre, tout en restant constants, ils ont réussi à convaincre le procureur qu’ils n’étaient pas concernés par ces manifestations contre la Cie.

Si Caporal Diaby avait affirmé qu’il était à la mosquée le jour des faits, par contre Jacou Le Croquant, lui, a reconnu qu’il avait été sollicité par la Cie pour l’aider à faire avorter cette manifestation. « J’ai posé mes conditions, la Cie n’a pas répondu favorablement. Je suis resté chez moi », avait-il souligné.

CHARLES KAZONY
CORRESPONDANT REGIONAL