Nouvelle parfumerie Gandour : Des journaliers manifestent leur colère
Motif du débrayage, le renvoi sine die de huit journaliers de la section Pkb (parfumerie) à qui il est reproché d’avoir manqué à leur devoir professionnel, notamment dans la manière de fermer les flacons de ‘‘Scorpion’’, une marque de parfum de la maison.
Olivier Dizo Ligué, journalier à la section ‘‘Lait et crème’’, explique que ce mouvement est l’expression du ras-le-bol des travailleurs face aux abus des dirigeants de Gandour. « Nos collègues étaient en train de travailler sur leur chaîne lorsqu’un expert qualité est venu leur dire de ne pas trop fermer les pots de ‘‘Scorpion’’ ; ce qu’ils ont fait. Peu après, le chef de production est venu reprocher à nos camarades le fait qu’ils n’aient pas bien fermé les pots en question et que cela rend le produit invendable. Il les a, par la suite, renvoyés sans préavis. C’est ce qui a suscité le mécontentement de tous les journaliers de l’entreprise. Ils ont, dans un élan de solidarité, arrêté de travailler », a relevé celui qui fait office de porte-parole des grévistes.
Sur le motif du renvoi des huit journaliers, élément déclencheur du mouvement d’humeur de leurs pairs, le directeur des Ressources humaines de la Npg, Roland Turpain, justifie que les mis en cause avaient déjà plusieurs fois été interpellés sur la mauvaise qualité de leur travail.
« Pour nous, ce qui se passe n’est pas une grève. Parce qu’une grève obéit à un certain nombre de paramètres (…). La première revendication de ceux qui manifestent portait sur la réintégration des huit camarades. Aujourd’hui, il est question d’augmentation de salaire, d’amélioration des conditions de travail, etc. Aucun de ces points n’est recevable », a tranché Roland Turpain qui avait à ses côtés Hassan Aboukhdoud, responsable des relations publiques.
GERMAIN GABO