Education complète à la sexualité : « C’est différent d’une perversion », constate la Coordonnatrice du Pnssu
Education complète à la sexualité : « C’est différent d’une perversion », constate la Coordonnatrice du Pnssu
Un atelier régional sur l’Education sexuelle complète a démarré depuis le lundi 13 février à Abidjan Marcory, à l’hôtel Azalai. A cette rencontre où il est question de définir la feuille de route de la mise en œuvre effective de cet concept en Côte d’Ivoire ainsi que dans trois autres pays africains, Dr Ourega Loba Marie Paula, Médecin pédiatre, Coordonnatrice du programme national de santé scolaire et universitaire(Pnssu) , santé des adolescents et des jeunes précise l’un des enjeux de ce projet.
«Education sexuelle simple ne fait pas dire perversion sexuelle. Quand on parle d’éducation simplement, c’est expliquer, apprendre aux jeunes à connaitre leur corps, les transformations, à les préparer à une vie familiale avec un libre choix, parti de connaissances bien acquises. Il s’agit de savoir les dangers que cela peut encourir de ne pas respecter certaines règles et d’avoir toutes les dispositions qu’on peut prendre pour pouvoir se préserver jusqu’à ce qu’on choisisse une qui cadre avec ce qu’on souhaite », a expliqué Dr Ourega.
Poursuivant, la coordinatrice du Pnssu fait savoir que, cette formation apportée à la jeunesse va permettre d’éviter de tomber dans des accidents de parcours qui entravent le cursus scolaire comme les grossesses précoces, les Ist, le Vih.
Mieux encore, elle relève que, l’éducation sexuelle complète va « permettre aussi aux familles de parler de sexualité à leurs enfants. Il ne faut plus que la question de sexualité soit un tabou pour nos familles, que ce ne soit plus réservé aux femmes qui soient mariées, mais que ce soit réservé à la préparation au mariage… »
En l’en croire, déjà tout petit, on peut préparer un enfant à savoir ce qui est bien pour lui, comment est-ce qu’il doit se préserver, comment savoir ce qui se passe en lui… Toute chose utile pour qu’il se prépare (surtout la jeune fille) à atteindre l’âge requis pour être mère, femme.
« Nous sommes tous appelés à jouer notre partition », et ce rôle implique tous les ministères qui ont en charge les questions rattachées à la jeunesse, aux adolescents a-t-elle mentionné. Non sans relever que, « partout où les jeunes sont, nous devons être capables de parler de sexualité sans tabous, mais avec tous les paramètres. Pour elle, si cette information n’est pas bien menée, il va y avoir des dérapages. « Il ne faut pas qu’on parle de sexualité à une jeune fille et qu’elle se laisse piéger ».
Bien avant, la Coordonnatrice du programme national de santé scolaire et universitaire(Pnssu) a rappelé que les ministres en charge de l’Education nationale et de la Santé tiennent à ce concept.
Isabelle Somian