Alépé: Un véhicule transportant des clandestins de la forêt classée de N’Zodji intercepté

Un véhicule de transport en commun en provenance de Lakota avec à son bord 11 personnes de nationalité burkinabè qui avaient l’intention de s’installer clandestinement dans la forêt classée de N’zodji, a été intercepté et les passagers refoulés. Les faits se sont déroulés le 12 février, à Dzeudji, un village de la sous-préfecture de Danguira, dans le département d’Alépé.

En effet, malgré les différentes campagnes de sensibilisation, les différentes forêts classées du département que sont Yaya (23 879 ha), N’to (11 975 ha), Hein (10 580 ha), N’zodji (9725,26ha) et Tamin (24 980 ha) continuent de subir les assauts répétés des clandestins qui, pour détourner l’attention des agents de la Sodefor et même des autres agents des forces de l’ordre, dissimulent des fèves de cacao prêtes à être plantées dans des sacs de voyage ou dans des fûts de 20 à 25 litres et s’installent dans lesdites forêts. Une fois sur les lieux, ils créent nuitamment de nouvelles plantations.

Face à cette situation, le préfet du département, Nanou Benjamin a entrepris une tournée pour inviter les populations à la vigilance et leur a surtout conseillé de ne pas être complices des fossoyeurs de ces patrimoines nationaux. C’est certainement cette vigilance qui a porté ses fruits à Dzeudji.

Ce jour du 12 février, aux environs de 18h, un véhicule transportant 11 personnes, est intercepté. Le conducteur et ses passagers sont alors soumis à un interrogatoire. Ils indiquent à la surprise générale qu’ils entendaient s’installer dans la forêt classée suscitée pour y créer des plantations.

Les occupants du véhicule en question sont donc refoulés. La gendarmerie alertée s’est rendue sur les lieux et a ouvert une enquête pour en savoir davantage.

Notons que dans le cadre de la préservation des forêts classées de la région de La Mé, le ministre Patrick Achi, président du Conseil régional, a initié les 10 et 11 février à Adzopé, chef-lieu de la région, les états généraux afin de toucher du doigt les différents maux qui minent ces forêts qui représentent une richesse pour ladite région.

Boni Amlaman
Correspondant local