France: Le fils de Nicolas Sarkozy plaide pour que la drogue soit légalisée
France: Le fils de Nicolas Sarkozy plaide pour que la drogue soit légalisée
Pour Louis Sarkozy, le constat est clair : « criminaliser les drogues nuit à la société ». Dans une tribune publiée samedi dans The Washington Examiner, le fils de l'ancien président de la République plaide donc pour une légalisation des drogues en réponse aux récentes actions entreprises par le ministre américain de la Justice, Jeff Sessions, révoquant les circulaires autorisant la vente récréative de marijuana dans certains États.
Selon « Sarko Junior », les politiques de lutte contre la drogue aux États-Unis sont un échec. La « guerre contre les drogues commencée par Richard Nixon à la fin des années 60 » a été mal menée, constate-t-il. Et d'établir un parallèle avec l'ère de la prohibition dans les années 20. « Personne aujourd'hui ne penserait à gâcher de l'argent et du temps afin de tenter de réinstaurer la prohibition. Pourquoi ne pas faire de même avec les drogues ? »
Adepte de Milton Friedman
Louis Sarkozy étaye son argument en rappelant ce qu'il s'est passé dans les années 20 outre-Atlantique, comme l'a fait avant lui José Mujica, l'ex-président d'Uruguay qui a légalisé la vente de marijuana, vendue sous contrôle de l'État en pharmacie. « Pendant la prohibition, il était facile d'obtenir de l'alcool. Mais au lieu d'en acheter auprès des commerces réglementés par l'État, les citoyens devaient se fournir chez des criminels et des trafiquants », explique-t-il. « Ils ont donc participé au financement des cartels criminels du marché noir au lieu de financer l'économie nationale. »
Résultat, dit-il : « La loi était si impopulaire et tellement souvent violée qu'elle a été abrogée treize ans seulement après avoir été votée, en 1933. » Pour Louis Sarkozy, les résultats de la guerre contre la drogue sont aussi décevants que la prohibition. Citant l'économiste Milton Friedman, le fils de l'ex-président français refuse l'idée d'un État qui « protégerait ses citoyens de leurs mauvais choix en faisant payer cette protection à d'autres citoyens ». (…)
Par Le Point.fr
Le titre est de la rédaction.