Région de Gbêkê: Le préfet hors grade Konin Aka s’en va

Région de Gbêkê: Le préfet hors grade Konin Aka s’en va

Pour lui dire au revoir, toutes les forces vives de l’administration publique ainsi que des personnalités politiques et des organisations de la société civile ont organisé, le 27 janvier 2018, au Palais du carnaval de Bouaké, une manifestation en son honneur.

Ce préfet hors grade qui part à la retraite aura marqué les esprits des Ivoiriens. D’abord lorsqu’il a été question de redéployer les fonctionnaires, après l’accord politique de Ouaga en 2007, dans les ex-zones Cno (Centre, nord et ouest), Konin Aka a été l’un des premiers préfets a accepté à revenir prendre fonction à Bouaké qui était régenté par l’ex-rébellion. Ensuite, à la tête d’un groupe de préfets des ex-zones Cno, il a pris fait et cause pour la légalité constitutionnelle, à l’issue de l’élection présidentielle de 2010.

Une prise de décision dont s’est souvenu Nicolas Djibo, lors de son intervention. « Notre préfet, malgré les tentatives de corruption qui l’aurait mis à l’abri du besoin pour le reste de ses jours, Konin Aka et ses pairs se sont dressés comme un seul homme pour le triomphe du verdict sorti des urnes, cela au risque de leurs carrières et au péril de leurs vies », a-t-il indiqué.

Aussi, sur le plan professionnel, il n’a laissé indifférent ses collaborateurs du corps préfectoral qui l’appelle affectueusement « le dinosaure du corps préfectoral ». Gando Coulibaly, préfet de Sakassou, a reconnu que son parcours professionnel est un symbole et un modèle pour eux, en tant que membre du corps préfectoral.

Quant à Julien N’Guessan, directeur régional de la fonction publique, il a, au nom de l’amicale des fonctionnaires, salué sa riche expérience qui leur a permis d’apprendre de l’administration.

Aka Konin, dira que s’il a pu réussir sa mission à Bouaké et dans la région de Gbêkê, c’est grâce à la contribution de chacun. Il a surtout insisté pour que les armes se taisent définitivement à Bouaké. « Ce que nous avons vécu ici, je ne veux plus voir cela. Que les coups de fusil s’arrêtent », a-t-il souhaité.

C’est par des remises de cadeaux et un cocktail dinatoire à la résidence de fonction du préfet que cette cérémonie d’au revoir a pris fin.

CHARLES KAZONY
CORRESPONDANT REGIONAL