Fête de Saint-François de Sales : L’Abbé Augustin Obrou exhorte les Journalistes à annoncer la parole qui rassemble.
Fête de Saint-François de Sales : L’Abbé Augustin Obrou exhorte les Journalistes à annoncer la parole qui rassemble.
A l’occasion de la fête de Saint-François de Sales, patron des journalistes et écrivains, qui est commémorée chaque année le 24 janvier, des communicateurs et journalistes catholiques se sont retrouvés mercredi à la chapelle de l’université des lagunes à la Riviera Palmeraie pour célébrer l’évènement. Par une messe présidée par l’abbé Augustin Obrou, curé de la paroisse Saint-Jacques des Deux-Plateaux et chargé de communication de l’archidiocèse d’Abidjan. Il s’est dit heureux d’avoir été invité par des porteurs de parole ; parce que les textes du jour (ndlr : qui parlent des bons grains et des mauvais grains) montrent que « chacun de nous a une mission qui peut se décliner de plusieurs manières ».
Aussi estime-t-il que la mission du journaliste est de créer une cohésion autour de tout ce qui est bien, bon et beau. Et non de désinformer. Le journaliste se doit de distraire et non de créer des soucis, des conflits. « Vous êtes appelés, journalistes, à annoncer cette parole de Dieu qui rassemble, et qui se retrouve dans toutes les religions. Vous ne pouvez pas en tant qu’informateur, éducateur, servir le mauvais, le laid. En tant qu’amplificateur, votre mission est grande. Votre force ne doit pas être destructive », a-t-il dit. Avant de dénoncer le journalisme alimentaire, de racket et les journalistes qui, par leurs écrits, détruisent des vies. Il estime, par ailleurs, que si le journaliste remplit sa mission de façon consciencieuse, il n’y aura plus de corruption.
Dans son homélie, l’accent a été mis sur le journaliste porteur de parole et témoin de Jésus-Christ. « On dit souvent que le journaliste est celui qui informe, éduque et distrait. Il forme également son frère. Ce qu’il a reçu comme talent, il doit le fructifier. C’est le prototype même du vrai chrétien. En les voyant vivre, on doit pouvoir dire comme il est beau pour des frères d’être ensemble», a-t-il dit également pour apprécier cette rencontre de communicateurs catholiques.
Pour le prêtre, il se pose, aujourd’hui, la question du journalisme vrai et du journaliste vrai. « Sommes-nous une bonne terre ? Ou sommes-nous une terre piétinée qui n’arrive pas à annoncer la parole de Dieu ? » Car dira-t-il, la parole de Dieu n’est pas seulement biblique. Selon lui, c’est tout ce qui se traduit en amour, en charité, tout ce qui se traduit dans des gestes de compassion, de solidarité, « c’est cela la parole de Dieu faite chair. C’est pour cela que le journaliste doit lutter pour être cette terre fertile. Où lorsque la graine tombe, elle peut porter du fruit. En raison de 30, 60,100, etc ».
L’Abbé Augustin a également souhaité que cette messe en l’honneur de Saint François de Sales fasse tache d’huile. Il a profité de l’occasion pour prier pour les journalistes décédés et particulièrement ceux qui ont été tués dans le cadre de leur travail.
Saint François de Sales est un évêque, docteur de l’église. Il a laissé une œuvre importante qui témoigne de sa vision de la vie. Depuis 1953, l’Eglise catholique le considère comme le patron des journalistes et des écrivains, en raison de son recours à l’imprimerie. Ses publications comptent parmi les tout premiers journaux catholiques au monde. Giles Yao attaché de presse à l’université des Lagunes d’Abidjan, et du Centre international du développement du droit(Cidd) est l’un des initiateurs de cette rencontre.
Marie-Adèle Djidjé
Photo : Maurice Amonké
Légende photo : Abbé Augustin Obrou chargé de communication de l’archidiocèse d’Abidjan.