Sécurité routière: 1458, 81 décès en 15 jours
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. 1458 accidents en l’espace de 15 jours depuis le début du mois de janvier. Ces accidents ont occasionné 2888 blessés et 81 décès. Et ce ne sont-là que des chiffres provisoires qui attendent d’être actualisés du fait que l’hécatombe sur les routes continuent de plus belle.
La réunion d’urgence provoquée par le directeur de cabinet du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité avait un seul objet: faire l’état de cette triste situation qui endeuillent des familles entières et surtout faire des propositions de solutions qui seront soumises à une autre rencontre qui aura lieu, le 24 janvier et sera présidée celle-là par le ministre des Transports.
Le colonel Issa Sakho, commandant du Groupement des sapeurs-pompiers militaires (Gspm) qui a confirmé les chiffres donnés par les autres participants à la réunion de travail a fait remarquer que les 81 morts enregistrés en l’espace seulement de deux semaines représentent 10% de tous les cas de décès des accidentés de la route au cours de toute l’année 2017.
Le patron des « soldats du feu » note comme une sorte de fatalité à laquelle il ne faut cependant pas s’y résoudre. A l’en croire, chaque année à la période marquant la fin de l’année en cours et cette du début de la précédant enregistrent un nombre important de cas d’accident de la route.
Ce phénomène macabre s’atténuant graduellement au fur et à mesure que l’année avance. Aussi, estime-t-il qu’il est grand temps de briser cette sorte de signe indien par des mesures rigoureuses.
Des mineurs au volant
Quant au directeur général de la Police nationale, le contrôleur général Youssouf Kouyaté a fait, lui le point des accidents sur toute l’année 2017 (du 1er janvier au 31 décembre 2017) et les chiffres ne sont pas moins préoccupants. En effet, sur cette période il y a eu 406 accidents causant 482 morts et 610 blessés dans les zones urbaines qui concentrent 90% des cas d’accidents sur tout le territoire national.
La seule ville d’Abidjan enregistre 191 cas d’accidents, soit 47,04% de l’ensemble des accidents de la circulation.
Le directeur général de la Police attribue les causes de ces accidents récurrents à de multiples causes. Il a cité pêle-mêle, le fait des adolescents de 15 à 20 ans à peine sont aujourd’hui des transporteurs ; la conduite de nombre d’automobilistes sous l’effet de psychotropes ou en état d’ébriété ; le non-respect voire la méconnaissance du code de la route ; la délivrance de permis de conduire dans des conditions obscures ; la grande corruption qui gangrène le secteur des transports en Côte d’Ivoire ; le mauvais état des routes et du matériel roulant.
Afin que nul n’en ignore, le procureur de la République adjoint, Bakayoko Soualio qui participant à cette rencontre a indiqué le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’homme a donné des instructions on ne peut plus claire : Que des poursuites soient engagés contre tout automobiliste impliqué dans un accident ayant occasionné des blessés graves ou des morts. En cas de faute établie, il ne peut échapper à la peine de prison.
Théodore Sinzé