BAD : L’institution a lancé le rapport 2018 des perspectives économiques

BAD : L’institution a lancé le rapport 2018 des perspectives économiques

BAD : L’institution a lancé, ce mercredi, le rapport 2018 des perspectives économiques

Pour la première fois à Abidjan, le groupe de la Banque africaine de développement (Bad) a lancé, ce mercredi 17 janvier, son rapport 2018 sur les perspectives économiques,  à son siège au Plateau.

Ce document intitulé « perspectives économiques en Afrique : financements innovants pour le développement de l’infrastructure », a été exclusivement conçu par les expert du groupe, contrairement aux précédents rapports qui ont bénéficié de la contribution de l’Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde), du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) etc.

Selon Dr Célestin Monga, vice-président, gouvernance économique et gestion du savoir,  le rapport fournit des clés pour décrypter et comprendre les multiples réalités socioéconomiques des pays africains grâce à des évaluations régulières, rigoureuses et comparatives.

Pour la Bad, la  diversification  économique  est  donc  essentielle pour la résolution des problèmes du continent, ceci compte tenu notamment de la situation démographique qui pose des défis. "La première priorité est d’adopter des stratégies  de  croissance  visant  à  absorber  la main-d’œuvre. Une deuxième priorité est d’investir dans le capital humain, en particulier dans le développement des compétences", lance-t-elle.

Selon le président du groupe de la Bad, Akinwumi Adesina, qui intervient dans ce document, les économies africaines ont été résilientes et accélèrent le mouvement. « Estimée à 3,6 % pour  2017,  la  croissance  de  la  production réelle devrait s’accélérer à 4,1 % en 2018 et 2019 . Dans l’ensemble, la reprise de la croissance a été plus rapide que prévu, en particulier dans les économies dépendant peu de leurs ressources naturelles », fait-il remarquer.

Pour ce faire, il préconise des  politiques  macroéconomiques  prudentes  et  soutenues  pour créer  les  incitations  et  l’environnement  des affaires favorables, qui pourra permettre, surtout pour le secteur privé, de   soutenir la croissance. Et en outre investir dans le capital humain,notamment dans le développement des compétences entrepreneuriales des jeunes, afin de faciliter la  transition  vers  des  secteurs  modernes  à haute productivité.

Au dire d'Abebe Shimeles (directeur par intérim, département de politique, prévision et recherche macroéconomiques), cordonnateur de ce rapport, les  taux  d’intérêt  du  dollar  devraient  augmenter  et  les  écarts  de  rendement  des  obligations devraient se creuser, accroissant ainsi le risque d’arrêts soudains des flux de capitaux privés. « à l’exception notable du franc CFA utilisé par 14 pays africains, dont le taux de change fixe est rattaché  à  l’euro,  la  plupart  des  monnaies  africaines ont perdu environ 20 à 40 % de leur valeur », indique-t-il.

Kamagaté Issouf

issouf.kamagate@fratmat.info