Carrefour des cultures africaines : La nouvelle vie des collections missionnaires

Carrefour des cultures africaines : La nouvelle vie des collections missionnaires

Carrefour des cultures africaines : La nouvelle vie des collections missionnaires

Hier supports de propagande, aujourd’hui instruments de dialogue, les collections en partie dispersées des spiritains et celles, à Lyon, de la Société des missions africaines, vont bénéficier de nouvelles présentations. Le 27 novembre 2017, le Musée africain de Lyon a fermé. Les masques, les statues gardiennes de reliquaires, les récades (sceptres) de l’ancien royaume d’Abomey, la collection de poids akans pour peser l’or vont être remis en caisse avec les 2 000 autres objets exposés.

La collection de la Société des missions africaines (SMA), riche de 8 000 objets au total et de 7 000 ouvrages rapportés à partir du XIXe siècle par les prêtres envoyés pour évangéliser le continent noir, va renaître en 2018 sous une forme nouvelle : un Carrefour des cultures africaines.

Expositions temporaires, spectacles, débats

Le musée n’attirait plus que 10 000 visiteurs par an, essentiellement des scolaires et, malgré le soutien d’une association d’amis et de bénévoles, son fonctionnement coûtait à la congrégation 170 000 € par an. « Il était devenu aussi trop figé, trop centré sur les cultures traditionnelles, sans lien avec l’Afrique d’aujourd’hui », explique le père nigérian Basil Soyoyé, directeur du nouveau projet.

Le Carrefour des cultures africaines aura un espace d’exposition plus réduit - 250 m2 au lieu de 750 m2 - et dédié à des présentations thématiques temporaires, afin d’attirer de nouveaux publics. Un espace de rencontre de 300 à 400 m2 avec un auditorium permettra d’accueillir des spectacles, des débats. « Les échanges interculturels et interreligieux. C’est notre mission d’aujourd’hui », insiste le père François du Pénhoat, provincial de Lyon. Lire la suite.