Inauguration du Chu d’Angré: Des soins de qualité, de spécialité et de proximité pour tous

Inauguration du Chu d’Angré: Des soins de qualité, de spécialité et de proximité pour tous

Vendredi prochain, le Président de la République SE Alassane Ouattara inaugurera le 5e Centre hospitalier universitaire (Chu) de Côte d’Ivoire. Cet acte répond à sa volonté depuis sa prise de pouvoir en avril 2011, d’apporter des réponses appropriées et durables aux besoins de santé des populations, d’une part et traduit d’autre part son ambition de faire, en plus de l’Institut de Cardiologie, un centre de référence international, de son pays un hub sanitaire de la sous-région.

Conforme à sa vision, n’a-t-il pas décrété 2013, Année de la santé, avec pour objectif essentiel, permettre à chaque Ivoirien d’avoir accès à des soins de qualité, de spécialité et de proximité. Et ce, grâce à une politique de décentralisation des structures sanitaires pour davantage rapprocher le cadre des populations. Faut-il rappeler que la Côte d’Ivoire  est aujourd’hui un des rares pays africains à disposer d’un important réseau d’établissements de soins de niveaux primaire, secondaire et tertiaire.

Ce réseau fait pâlir d’envie avec ses 1910 établissements sanitaires de premier contact dont des centres de santé et de formations sanitaires. A côté d’eux, on dénombre pour le niveau secondaire 66 Hôpitaux Généraux, qui sont des hôpitaux de première référence ou de district, qui cohabitent avec 17 Centres Hospitaliers Régionaux (CHR) appelés 2e référence.

Au 3e étage de cette pyramide sanitaire, se trouvaient jusqu’à cette cérémonie d’inauguration 4 Centres hospitaliers universitaires localisés respectivement  à Yopougon, Cocody, Treichville et Bouaké. Et 11 instituts spécialisés qui, géographiquement, se répartissent ainsi. Ce sont l’Institut de Cardiologie d’Abidjan, l’Institut Raoul Follereau d’Adzopé, l’Institut National d’Hygiène Publique de Treichville, l’Institut National de la Santé Publique d’Adjamé et le Centre National de Transfusion sanguine de Treichville.

Cette toile, qui s’est enrichie de quatre nouveaux hôpitaux : l’hôpital général de Gagnoa en 2013, d’Adjamé en 2014, de Bodo-Tiassalé et de l’hôpital Saint Joseph Moscati de Yamoussoukro en 2015, face aux nombreux défis liés à la croissance démographique exponentielle soit 3,8% par an dans les pays africains, peut sembler anecdotique et symbolique. Par ailleurs, en regard des exigences de la qualité des soins que réclament les citoyens.

Le Chu d’Angré, qui  vient grossir la série des inaugurations, est une des réponses que le Président Alassane Ouattara et le gouvernement ivoirien dirigé par le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, apportent. Non seulement pour consolider le réseau d’établissements sanitaires et les plateaux techniques existants, mais aussi pour créer les conditions favorables à l’exercice des professions de santé. Ce, à travers des plateaux techniques améliorés et de dernière génération. Dont le fleuron sera le Centre International de Chirurgie Endoscopique et de techniques avancées en Gynécologie (CICETAG).

Comme de juste, les enjeux du CHU d’Angré sont on ne peut plus clairs. Cette structure hospitalière dont les travaux ont démarré le 1er août 2009 devait coûter 100 milliards à l’Etat de Côte d’Ivoire. Cette  somme a été payée par la société Trafigura, l’affréteur du navire Probo Koala, à titre de dommages et intérêts à l’Etat de Côte d’Ivoire pour couvrir les frais de dépollution (après avoir déversé en août 2006 à Abidjan 580 tonnes de déchets toxiques) puis aux parents des seize personnes mortes sans oublier les milliers de victimes des déchets toxiques pour leurs soins.

Le statut de cette structure a évolué. Initialement conçue pour être un hôpital général, puis un CHU-R, un statut qui n’existe pas encore dans la pyramide sanitaire du pays comme en France, elle a fini par prendre le statut juridique de CHU.  Ce Centre  Hospitalier Universitaire est un acquis important pour préserver l’équilibre social et la bonne santé des populations. Il est aussi un recours essentiel en matière de prise en charge des patients.

Il va surtout contribuer à décongestionner les autres Centres universitaires. Et être sans conteste pour les populations de Cocody-Angré,  après le château d’eau, un instrument de légitime fierté. Car en plus de la fin des  coupures intempestives d’eau, elles vont bénéficier d’une infrastructure hospitalière de proximité, de référence.

Cela appelle de leur part une grande  responsabilité. Elles devront fréquenter assidûment les services de cet hôpital pour prévenir toutes les maladies et se prémunir contre les différentes pathologies Et être présentes  au niveau de sa gestion  pour qu’avec son Directeur général, Gueye Idrissa, et le  Corps médical, ils lui assurent un rayonnement et une santé de tous les instants.

Franck A. Zagbayou