Production du riz: Brassivoire veut investir plus de 300 millions de Fcfa dans le secteur
Production du riz: Brassivoire veut investir plus de 300 millions de Fcfa dans le secteur
Dans le cadre de sa politique d’approvisionnement en matière première locale, Brassivoire (société de production et de commercialisation de boissons) a lancé, en partenariat avec la coopération allemande (Giz), l’Office national de développement du riz (Ondr) et l’Ong FairMatch Support, un projet de développement de la chaîne de valeur du riz en Côte d’Ivoire dénommé ‘’Krispi’’ (‘’Korhogo Rice sector performance improvement’’: améliorer la performance de la filière riz à Korhogo).
Ce projet a été initié avec le concours du ministère de l’Agriculture et du Développement rural visant à valoriser les fines brisures de riz, un ingrédient clé dans la production de la bière Ivoire, commercialisée en Côte d’Ivoire. Le lancement officiel de ce vaste projet a eu lieu le mardi 5 décembre 2017, au siège de cette entreprise, à Abidjan-Marcory.
« D’un coût de 310 millions de Fcfa, le projet Krispi vise 3000 producteurs qui seront formés aux bonnes pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, sur une période de 3 ans », a expliqué Alexander Koch, directeur général de l’entreprise de boisson. Avant d’ajouter: « l’objectif du groupe Heineken (qui détient 51% de Brassivoire) est de faire en sorte que d’ici 2020, 60% des matières premières agricoles utilisées en Afrique proviennent du continent ».
« En apportant une participation de 42% du budget initial prévu pour cette phase pilote de ce projet à Korhogo, cela participe de la volonté de la Giz de soutenir la coopération internationale et le partenariat public/privé », a affirmé pour sa part, Dr Michaël Dreyer.
Aboubakari Traoré, représentant le directeur général de l’Ondr, s’est félicité de ce projet qui, selon lui, répond à trois besoins: participe à la stratégie nationale de développement du gouvernement visant l’autosuffisance de la Côte d’Ivoire en riz, augmente la productivité des riziculteurs qui passent d’une agriculture de subsistance à celle de marché (désormais le prix de la fine brisure passe de 40 Fcfa à environ 100 Fcfa) et offre un marché fiable aux producteurs pour écouler leurs produits.
Aussi a-t-il rappelé que le gouvernement ivoirien a déjà lancé un programme de mise en place de 30 unités modernes de transformation de 25 000 tonnes/chacune à travers les pays. Onze sont déjà en cours d’installation dont celle de Korhogo. Ceci en vue de la valorisation de la filière riz en Côte d’Ivoire.
Eugène YAO
eugene.yao@fratmat.info