Zimbabwe: la Zanu-PF veut le départ définitif du pouvoir de Robert Mugabe
Dans la foulée, la Zanu-PF a désigné Emmerson Mnangagwa candidat à la présidentielle de 2018.
Article régulièrement mis à jour,
Tout va très vite à Harare. « Le camarade Robert Mugabe doit démissionner de la présidence du Zimbabwe et s'il ne l'a pas fait d'ici lundi midi (...) le président du Parlement » enclenchera la procédure de destitution, a déclaré, sous les vivats, le porte-parole de la Zanu-PF, Simon Khaye Moyo, à l'issue d'une réunion d'urgence du parti. Plus tôt, le chef de l'Etat zimbabwéen avait été démis, ce dimanche 19 novembre au matin, de ses fonctions à la tête de son parti.
Cadre légal
Emmerson Nangagwa, l'ancien vice-président du parti, remplace Robert Mugabe à la tête de la Zanu-PF. Il vient également d'être désigné candidat à la présidentielle de 2018. On se souvient que c'est sa destitution, le 6 novembre dernier, qui a provoqué l'intervention de l'armée et les événements actuels.
On est visiblement ici dans une situation où la Zanu-PF veut donner un cadre légal au coup de force des militaires de mercredi dernier, en actant tout d’abord la destitution de Robert Mugabe de la tête de son parti puis de la tête du pays. Les délégués de la Zanu-PF ne siègent d'ailleurs pas au complet aujourd’hui puisque certains de ses membres les plus éminents sont en fuite, ont été arrêtés ou sont absents.
Grace Mugabe exclue du parti
La Ligue des jeunes avait également réclamé ce matin l'expulsion définitive de Grace Mugabe du parti. Une réclamation apparemment suivie d'effets : la Première dame a été aussi expulsée cet après-midi de la Zanu-PF.
La pression monte
La pression autour de Robert Mugabe s'accélère donc. Une rencontre est aussi prévue dans la journée entre le président et l'état-major de l'armée qui espère bien amener le plus vieux chef de l'Etat en exercice de la planète à quitter rapidement et définitivement ses fonctions.