Deuil: L’artiste burkinabè Salifoura a entamé le dernier voyage
Deuil: L’artiste burkinabè Salifoura a entamé le dernier voyage
L’artiste peintre-sculpteur burkinabè Salifoura de son nom à l’état civil Salif Oura n’est plus. Il a définitivement rangé son pinceau, le samedi 14 octobre 2017, à Ouagadougou des suites d’une courte maladie, a-t-on appris d’une association. L’artiste a été inhumé, le dimanche 15 octobre 2017, à Ouagadougou.« Une grosse perte pour sa famille, la famille des artistes plasticiens qui comptaient en leur sein ce jeune plein de vie, affable, humble et toujours au service des autres », écrit cette association. C’est en 2007 que le chef de file de l’art naïf en Côte d’Ivoire le fait découvrir en Côte d’Ivoire dans le cadre de la biennale internationale des arts naïfs. Sa grammaire picturale plait au public et depuis lors, il va visiter assidument Abidjan où il compte dans de nombreuses collections.
Salifoura se caractérise par la profondeur et la diversité de ses compositions, des langues parlées mais aussi de son ouverture vers les autres, rappelle les artistes burkinabè. Lors du Fespaco 2015, où nous l’avons rencontré et échangé sur son actualité, il engageait partir en immersion chez le peintre ghanéen Abladé Glover. Grand prix de la peinture moderne burkinabè 2016, Salifoura a exposé le 17 mai 2017 au restaurant le Canapé à Gif-sur-Yvette, en région parisienne. Ce, dans le cadre du 56ème anniversaire de la célébration du 56ème anniversaire du Burkina Faso.
A propos de son prétexte de création, il s’inspire de son environnement et des conditions de vie dans une technique mixte où collage, maitrise de l’acrylique et l’allure de ces personnages quelques peu décalés témoigne de sa dextérité à concilier la matière. Très apprécié à Abidjan, Salifoura a participé à de nombreuses expositions en Afrique (Côte d’Ivoire, Ghana, Mali, République Démocratique du Congo, etc) et en Europe (Belgique, Luxembourg, Danemark, France).
Comme dit l’adage, l’artiste ne meurt jamais. Et Salifoura continuera de vivre à travers ses créations dont l’une des plus majeures, illumine les cimaises de Kosyam, palais de la présidence burkinabè. Certes le corps de l’artiste est inanimé, mais son âme continuera de vivre à travers ses œuvres. Bon voyage l’artiste !
CHEICKNA D. Salif