Infas : Les recalés en plein cours de renforcement pour la 2e session
Les étudiants infirmiers et sages-femmes en fin de formation, à l’Institut nationale de formation des agents de santé (Infas) ayant échoué à l’examen de certification au diplôme d’Etat, suivent des cours de mise à niveau en vue d’accroître leurs chances à la deuxième session prévue pour le mois de décembre.
Démarrés, le 9 octobre 2017, ces cours de renforcement dureront trois semaines. Les enseignements théoriques seront suivis de stages pratiques dans les services en liens avec les matières concernant chaque étudiant. « Celui qui est tombé en cours de pédiatrie, suit des cours de pédiatrie et ira faire un stage pratique en pédiatrie », explique le surveillant général, N’Dri Alexis.
Faut-il le noter, à l’Infas, après les évaluations continues, les étudiants de la troisième année doivent faire face à l’examen de certification au diplôme d’Etat. Pour le réussir il faut valider quatre matières. A savoir, la Santé publique, les Soins infirmiers en médecine, les Soins infirmiers en chirurgie et la Pédiatrie pour les infirmiers. Et la Gynéco-obstétrique, le Planning familial, la Pédiatrie et la Santé publique pour les sages-femmes.
Le surveillant général insiste sur le fait qu’il s’agit pour chaque étudiant de valider chacune des matières. Il ne s’agit donc pas d’une moyenne générale. Il faut avoir une note d’au moins 10/20 par matière. « S’il s’agissait de la moyenne de l’ensemble des matières, beaucoup réussiraient. Mais nous sommes dans le domaine de la santé où les choses sont très sérieuses, il est nécessaire d’être compétent dans chacune des matières », explique-t-il.
Cette année, les résultats ont été catastrophiques à Abidjan. Sur les 780 candidats, un seul (une jeune fille) a réussi à valider les quatre matières.
Les 779 recalés suivent donc les cours de renforcement en même temps que ceux des quatre autres écoles de l’Infas de l’intérieur du pays.
Après les manifestations bruyantes à la publication des résultats, fin septembre, l’heure est donc au calme. Une constatation faite par la sous-directrice de l’école de formation initiale de l’Infas, Mme Kansah Antoinette. «Les étudiants ont pris conscience. Ils se sont mis au travail. Ils se sont rendu compte que c’est dans leur intérêt. Nous n’avons aucun intérêt à les bloquer ici. Notre seule préoccupation est de mettre un personnel de qualité sur le marché. A savoir, des infirmiers, des techniciens et des sages-femmes performants. Ils doivent travailler dans la population, il leur faut absolument les éléments basiques », explique-t-elle.
Mais, au fait, qu’est-ce qui s’est passé pour qu’on en arrive aux mauvais résultats ? Le surveillant général, N’Dri Alexis, explique que les étudiants d’Abidjan soulèvent plusieurs raisons. Ils estiment qu’ils ont plus de difficultés pour se rendre aux cours, par rapport à ceux de l’intérieur du pays. Ils disent aussi que leurs enseignants n’ont pas insisté sur certains aspects des contenus qui leur ont été soumis à l’examen. « La longueur du sujet (16 pages)» fait partie aussi de leurs complaintes.
Pour M. Ndri, quelles que soient les raisons invoquées par les étudiants, « l’élément fondamental est qu’on est dans le domaine de la santé. Et cela exige du sérieux. Il y a des insuffisances. Elles doivent être comblées ». Les étudiants demandaient que les notes obtenues à l’examen soient remplacées par celles des évaluations continues qui sont meilleures. « Nous ne pouvons pas faire une telle chose », dit-il.
Il convient de noter que les résultats à l’intérieur du pays ont atteints parfois les 35% de réussite.
ALAKAGNI HALA