Mes vérités: Soul to Soul, conflit intercommunautaire et Nangui Abrogoua
Soul to Soul.
Lundi 9 octobre, le Procureur de la république, Adou Richard a dans un communiqué annoncé la mise sous mandat de dépôt de Soul to Soul, en terme plus simple, le directeur du protocole de chef du parlement a été arrêté et transféré à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan.
Selon le communiqué du Procureur, il est poursuivi pour détention et dissimulation d’armes de manière illégale et ensuite leur mise à disposition pour déstabilisation de l’Etat.
Après les émotions et autres épanchements, il faut maintenant analyser avec du recul cette arrestation de Soul to Soul. Pouvait-on ne pas la faire ? Assurément non. Les faits qui lui sont reprochés sont suffisamment graves pour qu’on le laisse en liberté, surtout que nous sommes depuis 2011 dans un Etat de droit. Dans ce type de pays dans lequel la Côte d’Ivoire s’est inscrite après plus d’une décennie de lutte acharnée contre l’Etat liberticide des refondateurs, c’est la méthodologie à suivre.
Lorsque le Procureur estime qu’il y a des charges qui méritent la détention de l’individu mis en cause, il le fait enfermer. Il revient maintenant au mis en cause de se battre pour démontrer son innocence. Mais avant, il peut solliciter une mise en liberté provisoire. Il faut sortir du schéma des complots.
Des antagonismes inutiles et des réactions épidermiques à la limite souvent du puéril qui tentent vainement d’opposer le Président Ouattara et le chef du parlement Guillaume Soro.
Pour ceux qui connaissent le Chef de l’Etat, il ne mange pas de ce pain. Il faut laisser la justice faire son travail comme l’a d’ailleurs indiqué le président de l’Assemblée nationale pour qu’éclate la vérité. Des armes ont été entreposées dans l’un des domiciles de Kamaraté Souleymane. Au cours de la mutinerie de mai, des mutins informés de la présence de ces armes s’y sont rendus, se sont servis et ont défié l’autorité de l’Etat.
Le Procureur pense qu’il a des éléments probants pour faire inculper le mis en cause. Il enclenche donc son rouleau compresseur. En face le concerné s’efforce à clamer son innocence. C’est de bonne guerre. Mais pour nous, il est impératif de savoir qui a fait quoi.
On ne peut pas alors qu’on a crié sur tous les toits à l’avènement d’un pays avec plus de justice passé par perte et profit une situation de ce genre qui aurait pu faire basculer la Côte d’Ivoire dans un nouveau tourment. Les hommes de loi sont au travail, laissons les faire ce qu’ils savent le mieux.
Conflit intercommunautaire.
Il ne s’agit pas pour nous ici d’indiquer dans les conflits intercommunautaires de Guiglo et de Bloléquin, qui a tort ou raison. Il s’agit d’appeler tout le monde à la retenu et savoir qu’on est Ivoirien partout où l’on se trouve sur le territoire national. Il faut qu’en tout lieu résonne dans le cœur des ivoiriens ce couplet de l’Abidjanaise, l’hymne national de la Côte d’Ivoire, ‘’Fiers ivoiriens le pays nous appelle.
Si nous avons, dans la paix, ramené la liberté, Notre devoir sera d’être un modèle, De l’espérance promise à l’humanité En forgeant, unis dans la foi nouvelle, La patrie de la vraie fraternité’. Ils ne doivent pas perdre de vue que c’est ensemble qu’ils construiront leur pays.
Nangui Abrogoua.
Qui peut vaincre l’insalubrité sur le boulevard Nangui Abrogoua à Adjamé ? Cette question mérite d’être posé d’autant plus que quelques jours après le grand ménage sur cette fois, nous assistons encore au retour des dépôts sauvage d’ordure. Nous osons une solution que nous avons déjà proposée dans cette rubrique.
La méthode de la chicote, c’est-à-dire de la coercition. Si nous négligeons le volet sanction dans lutte contre l’insalubrité, nous serons des éternels Sisyphe. Condamner à rouler notre pierre. Les autorités ivoiriennes doivent rapidement passer aux contraventions. Celui qui salit doit payer. Pas seulement sur le boulevard Nangui Abrogoua, mais partout en Côte d’Ivoire.
La sensibilisation se fera après pour les générations à venir. Ceux vivant déjà en Côte d’Ivoire sont formatés et ont ce défaut fixe de salir à tout bout de champ. C’est seulement avec la chicote qu’ils pourront changer. Et nous avons vu les effets de celle-ci lors de la colonisation.
ETIENNE ABOUA