Economie ivoirienne: Le Fmi prévoit de bonnes perspectives en 2018
En fin de mission en Côte d’Ivoire, une équipe du Fonds monétaire international (Fmi), conduite par Dan Ghura, son chef de division Ouest 2 département Afrique, a été reçue, hier, au Palais présidentiel, au Plateau, par le Chef de l’État, Alassane Ouattara et plusieurs membres du gouvernement. Au sortir de cette rencontre, Dan Ghura a indiqué que le Fmi prévoit de bonnes perspectives en 2018. « Malgré la chute des prix du cacao, de solides performances sont poursuivies en 2017. Les perspectives pour 2018 et le moyen terme demeurent bonnes », confie-t-il à la presse.
Ces prévisions viennent en rajouter aux remarquables performances de l’économique ivoirienne, ces six dernières années, avec une croissance moyenne de 9%. Elle demeure l’une des économies les plus performantes sur le continent. « L’inflation devrait rester à environ 1%. Le déficit budgétaire devrait se situer à 4,5 du Pib en 2017 », ajoute le chef de la délégation. La mission du Fmi en Côte d’Ivoire (du 19 septembre au 3 octobre) s’inscrit dans le cadre des discussions sur la 2e revue du programme économique et financier triennal soutenu par le Fonds monétaire international, grâce à des accords conclus dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (Fec) et le Mécanisme élargi de crédit (Medc).
La mission du Fmi aura permis de passer en revue les critères de performance et repères indicatifs définis avec la partie ivoirienne et relatifs à l’évolution de l’économie depuis la fin du 2e semestre. Les échanges sur la 2e revue de ce programme ont permis aux autorités et au Fmi de conclure un accord sous réserve d’approbation par la direction générale du Fonds monétaire et son Conseil d’administration. L’examen est ainsi prévu en décembre.
Selon le Fmi, les performances réalisées « ont été fortes » au cours du 1er semestre 2017. Par ailleurs, tous les critères de performances quantitatifs, y compris le respect du déficit budgétaire en fin juin dernier, ont été atteints. « Les repères structurels ont été mis en œuvre, y compris des mesures sur la mobilisation des recettes », fait remarquer Dan Ghura.
Au sortir de cette séance de travail, la mission du Fmi a également rappelé qu’elle s’est accordée avec les autorités ivoiriennes sur des mesures de politique budgétaire 2018. Celles-ci devraient permettre d’atteindre un déficit de 3,75% du Pib en 2018 et une convergence vers les normes de déficit régional de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) de 3% du Pib en 2019.
Les deux parties se sont également accordées sur la nécessité de « préserver la viabilité des finances publiques et de la dette, tout en créant l’espace nécessaire » pour financer les programmes d’investissement du Pnd 2016-2020 d’un montant de 30 000 milliards de FCfa. La mission du Fmi et les autorités soulignent la nécessité d’accélérer les réformes structurelles pour maintenir une croissance forte, soutenue et inclusive.
En juin dernier, le Fmi qui entretient de bons rapports avec la Côte d’Ivoire, dans le cadre de la Fec et du Medc, avait apporté au pays un soutien de plus 130 milliards de FCfa, portant désormais à près de 540 milliards, le montant total octroyé dans le cadre de ces programmes.
ANOH KOUAO