Convention de Minamata sur le mercure (COP1) : La Côte d’Ivoire représentée à Genève
Convention de Minamata sur le mercure (COP1) : La Côte d’Ivoire représentée à Genève
Mme Anne Désirée Ouloto, ministre de la Salubrité, de l’Environnement et du Développement durable représente la Côte d’Ivoire à Genève, aux panels sur la contribution de la famille des Nations Unies pour la mise en œuvre de la convention de Minamata sur le mercure.
L’information relayée dans un communiqué de presse précise que les échanges porteront entre autres sur l’impact du mercure sur l’environnement). Le mercure est un produit toxique présent sur toute la planète. Ces effets sur l’homme sont nombreux. Notamment (Paralysie, troubles visuels, enfants handicapés mentaux)
Retour sur l’histoire de la maladie de Minamata
Selon Radio France internationale, tout a commencé dans les années 1950. A cette époque des poissons morts sont retrouvés sur les plages du sud du Japon. C’est ainsi que le mystère de la baie empoisonnée de Minamata débute. Peu à peu, une maladie du système nerveux central affecte les villageois du site et s’amplifie au fil des années. L’affection qui portera le nom de la région fera plusieurs dizaines de milliers de victimes. En cause, les rejets de métaux lourds d’une usine pétrochimique déversés entre les années 1930 et 1960 dans la baie.
Le mercure, ingéré par les poissons du site, se retrouvera dans les assiettes des consommateurs. La maladie de Minamata va être longtemps ignorée d’abord, avant d’être niée, et enfin, face aux multiples plaintes, minimisée. Il faudra attendre octobre 2004 pour qu’il soit enfin donné raison aux plaignants atteints d’une pathologie incurable provoquant, entre autres, paralysies, convulsions, troubles visuels, auditifs, sensoriels, ataxie (perte de coordination des membres) mais aussi de la parole, de la mémoire. Elle peut entraîner aussi la naissance d’enfants handicapés mentaux. Ce polluant très toxique est dénoncé de longue date pour ses effets sur l’homme.
L’engagement des pays
La convention de Minamata est préparée à partir de 2009 par l'ONU dans le but de limiter les rejets humains de mercure dans l'environnement...
Le 19 janvier 2013, après une semaine de négociation, 128 États adoptent à Genève la convention de Minamata qui vise la réduction des émissions de mercure au niveau mondial. Cette convention est signée le 10 octobre 2013, par les représentants des 140 États à Minamata au Japon, en hommage aux habitants de cette ville, touchés durant des décennies par une très grave contamination au mercure, qui a même donné son nom à la maladie de Minamata.
La convention entre alors dans une phase de ratification, qui nécessite que 50 États la ratifient, pour entrer en vigueur...
Le 16 août 2017, la convention entre en action alors que le seuil des 50 ratifications a été atteint le 18 mai 2013. À cette date, 128 pays ont signé la convention et 74 l'ont ratifiée.
En adoptant la convention de Minamata, les 128 pays se sont accordés sur un certain nombre de produits, dont la fabrication, l'importation et l'exportation seront interdites d'ici 2020.
La convention prévoit ainsi l'interdiction du mercure d'ici 2020 dans les thermomètres, instruments de mesure de la tension, batteries, interrupteurs, crèmes et lotions cosmétiques et certains types de lampes fluorescentes.
Isabelle Somian
Isabelle.somian@fratmat.info