La pénurie d’eau potable, l'orpaillage clandestin, la mauvaise utilisation des pesticides…et la pollution de l'eau ont fait l'objet d'échanges lors d'un atelier organisé à Bouna par l'autorité du bassin de la volta noire (Abv) créée depuis 2007.

C'était, le 22 septembre, au foyer des jeunes où se sont retrouvés des élus locaux, des leaders d'opinion, des représentants d'Ong intervenant dans le domaine de l'eau et de l'environnement au niveau des régions du Gontougo et du Boukani. A en croire Dr Rafatou Fofana, experte en gestion des ressources intégrée en eau à l'Abv basée à Ouagadougou (Burkina Faso), cette rencontre de Bouna a permis d'identifier ces problèmes auxquels sont confrontées les populations du Zanzan vivant dans le bassin de la volta.

En effet, la partie ivoirienne constitue 2,99% de la superficie totale du bassin estimée à 400 000 km2 que la Côte d'Ivoire a en commun avec cinq autres pays dont le Burkina Faso (42,65%) et le Ghana (40,18%).  “L'atelier a été une occasion de faire connaître aux populations riveraines ivoiriennes, l'Abv qui est une institution internationale créée avec la convention entre les six pays pour faciliter la collaboration autour de la ressource en eau et des ressources liées à l'eau", a indiqué Dr Rafatou Fofana.

 Qui a précisé que l'Abv va contribuer à trouver des financements pour monter des projets en vue de faire face à toutes les préoccupations soulevées par les participants. "L'un des mandats de l'Abv c'est d'apporter sa contribution à la réduction de la pauvreté, au développement durable des États membres et à une meilleure intégration socio-économique des populations riveraines", a soutenu Dr Rafatou Fofana.

C'est pourquoi, selon elle, une charte de l'eau sera bientôt mise en place au niveau dans ces six pays. Les travaux de cet atelier de Bouna intitulés "Information et sensibilisation des acteurs locaux du sous bassin de la volta noire sur les politiques transfrontalières de bonne gouvernance de l'eau"  se sont déroulés sous la direction du secrétaire général de prefecture,  Koffi Julien, qui a exhorté les participants à relayer l'information à tous les niveaux de la population.

MARCEL BÉNIE

CORRESPONDANT RÉGIONAL