C’était lors d’une réunion de haut niveau sur le partenariat mondial pour tirer profit du dividende démographique en Afrique. Cette rencontre est une initiative de l’Organisation des Premières dames d’Afrique contre le Vih/Sida (Opdas).

Pour Dominique Ouattara, il faut, dans un premier temps, intensifier l’offre de services de prévention destinée aux jeunes et aux adolescents à travers une communication ciblée sur le changement de comportement.

Deuxièmement, favoriser la protection sociale pour toutes les maladies liées au Sida, avec un accent particulier sur l’accès aux soins et aux médicaments. Notamment dans le milieu rural.

Troisièmement, promouvoir l’accès des services de santé sexuelle et reproductive, avec comme action la gratuité des contraceptifs dans les différents programmes, à l’instar de ceux des antirétroviraux

Quatrièmement, renforcer la prise en charge des jeunes vivant avec le Vih/Sida par le développement de structures sanitaires intégrées. ‘’En Côte d’Ivoire, le gouvernement a autorisé la délégation des tâches qui permet à tous les professionnels de la santé de prescrire aux patients des antirétroviraux pour le traitement des maladies opportunistes telles que la tuberculose et l’hépatite’’, a dit la Première dame.

Cinquièmement, éliminer les violences basées sur le genre, avec un accent particulier sur le traitement des fistules obstétricales qui représentent un réel problème de santé publique.

Toutes ces actions, selon l’épouse du Chef d’Etat, doivent être soutenues par une autonomisation des jeunes : ‘’ Ces actions en faveur de nos jeunes seront d’autant plus réalisables, si nous leur permettons d’avoir une autonomie financière. En Côte d’Ivoire, cette question a été prise à bras-le-corps par le fonds Agir pour les jeunes et le Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire (Fafci) créé en 2012’’.

Des propositions très appréciées qui ont été saluées par un standing ovation.

Deux panels sur les thèmes : ‘’Mise en œuvre de la feuille de route de l’Union africaine pour exploiter le dividende démographique en Afrique : assurer des services de santé adaptés aux  jeunes  où ils sont nécessaires’’  et ‘’Mise en œuvre de la feuille de route  de l’Union africaine pour exploiter le dividende démographique en Afrique : mettre fin au Sida d’ici à 2030’’ ont été organisés à cette rencontre de haut niveau.

Les Premières dames ont réitéré la nécessité de tirer parti du dividende démographique en Afrique en raison de sa forte proportion des jeunes et de mobiliser les investissements publics et privés.

Le communiqué final de cette réunion qui a enregistré la participation des Premières dames de la Guyane, d’Haïti, du Honduras et du Panama a été lu par celle du Burkina Faso, Mme Sika Bella Kaboré.

 E. ABOUA