Abus contre les filles de ménage : Les concernées instruites sur les voies de recours
Abus contre les filles de ménage : Les concernées instruites sur les voies de recou
Souvent victimes d'abus de tous genres de la part de leurs employeurs, les femmes ou filles de ménage communément appelées servantes ou bonnes ont pour voie de recours judiciaire, la saisine de la police. Surtout en ce qui concerne les violences corporelles et la saisine de linspection du travail, pour les questions de privation de salaire.
C'est l'enseignement donné par le Réseau ivoirien pour la défense des droits de l'enfant et de la femme (Riddef) à des employées domestiques, au cours d'un séminaire de renforcement des capacités organisé à leur intention.
Selon Chantal Ayemou, la présidente du Riddef, qui s'est exprimée le 16 septembre sur les ondes de la "Radio de la Paix" (Ex-Onuci-Fm), « ces filles de ménages peuvent également saisir les associations ou organisations de défense des droits de l'homme. Qui est cette fois, la voie de recours non-judicaire ».
Elle a dit multiplier ce type de formation à l'endroit des filles domestiques, afin qu'elles soient rétablies dans leur dignité. Et exerce par conséquent, leur activité librement avec le respect de l'employeur. Non sans relever que tout ceci entre dans le cadre du processus de professionnalisation du « métier de filles de ménage », pour leur donner une image plus réluisante.
Soulignant que le Riddef bénéficie de l'appui de plusieurs partenaires, dont l'ambassade de France en Côte d'Ivoire, la Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung, Chantal Ayemou a annoncé un projet de recensement des travailleuses domestiques avec le concours de leur syndicat, dans les communes du district d'Abidjan. Ce, en vue de leur attribuer selon elle, « des numéros d'identification et faciliter cette série de rencontres de renforcement des capacités à leur endroit, pour changer les choses à leur niveau ».
En outre, la présidente du Riddef envisage mener une sensibilisation auprès des employeurs, afin que ces filles domestiques, pour la plupart analphabètes, puissent aller prendre des cours dans les centres d'alphabétisation. « Toute chose qui va contribuer à une efficacité du travail de ce personnel de maison », a-t-elle signifié.
Narcisse Angan
narcisse.angan@fratmat.info
Légende photo : DR (à bander les visages)