Couvert forestier ouest-africain : La Côte d’Ivoire peaufine son plan d’investissement

Couvert forestier ouest-africain : La Côte d’Ivoire peaufine son plan d’investissement

Couvert forestier ouest-africain :  La Côte d’Ivoire peaufine son plan d’investissement

Réunis, hier, à Cocody, à l’hôtel Belle côte, les représentants des administrations publiques et privées, les organisations professionnelles, la société civile ainsi que les partenaires techniques et financiers prennent part à l’atelier de validation du Plan national d’investissement forestier (Pnif). Cette rencontre de 48 heures devrait permettre d’examiner et d’améliorer la version provisoire du Pnif impliquant les 15 États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en vue de sa validation par les acteurs nationaux. Ce rendez-vous devra permettre aux participants de hiérarchiser et d’estimer les coûts des actions nationales prioritaires. Ce sera donc une occasion de réviser le gap d’investissement requis en fonction des propositions pertinentes d’amélioration. Enfin, une feuille de route pour la mise en œuvre effective du Pnif 2018-2022 sera établie. Ce plan d’investissement, insiste le directeur de cabinet, représentant le ministre des Eaux et Forêts, Jean-Paul Malan, doit être « réaliste et applicable et prendre en compte les enjeux sociaux et économiques ».

La rencontre d’Abidjan se tient dans un contexte où devant l’ampleur de la dégradation des forêts affectant fortement la sous-région et le constat d’une faible coopération entre les États en matière de gestion forestière, les ministères de tutelle de la Cedeao ont adopté le plan convergence forestier de l’Afrique de l’Ouest le 12 septembre 2013.  « C’est un important projet », a fait remarquer Soro Yamani, directeur général des Eaux et Forêts.

La Côte d’Ivoire qui revendiquait près de 16 millions d’hectares de forêt se retrouve aujourd’hui, après un demi-siècle, avec moins de trois millions d’hectares, soit une perte de 80%. De nombreux pays ouest-africains se trouvent dans cette situation. « Il faut prendre le problème à bras-le-corps. Nous devons tous nous mobiliser », a lancé le directeur de cabinet. Après plus de 40 ans, la Côte d’Ivoire prépare le 2e inventaire de son couvert forestier. Depuis 2014, le pays s’est doté d’un code. Celui-ci va permettre de restaurer le couvert végétal ivoirien par l’atteinte, très rapidement, d’un taux minimum de couverture forestière de 20%.

ANOH KOUAO