Pourquoi avoir quitté l'As Tanda alors que l'équipe est engagée, pour la deuxième année consécutive, dans les compétitions de coupes africaines de club?
C'est une décision que j'ai mûrie pendant des semaines. Après donc réflexions, j'ai décidé de m'engager avec la formation de Free state stars. C'est une équipe du championnat sud-africain qui cherche aussi à jouer les premiers rôles sur le continent. Je pense que c'est un championnat qui a la cote. J'ai fait savoir à mes dirigeants à l'As Tanda que je partais pour une nouvelle aventure.

Ce choix vous a coûté la place de gardien de but de la sélection nationale locale pour le Chan 2018. Avez-vous des regrets?
C'est vrai que j’ai des regrets. Le fait de ne plus jouer dans le championnat ivoirien m'écarte, de facto, des sélections du Chan. Vu que cette compétition prend en compte seulement les joueurs issus des championnats locaux de leur pays d'origine. C'est aussi un choix. Je l'ai fait savoir à l'entraîneur national, Kamara Ibrahim, qui m'a compris. D'ailleurs, il avait voulu me sélectionner pour le dernier regroupement. Mais je lui ai fait savoir que j'étais en partance pour un autre pays. Et lorsque j'ai fini de jouer les demi-finales de la coupe nationale avec l'As Tanda, je suis parti.

Justement, votre ancien club, l'As Tanda, joue, dimanche, la finale de la coupe nationale contre l'Africa sports. Pensez-vous que votre absence va peser sur cette rencontre?
L'As Tanda, c’est d'abord un groupe collectif. C'est un gros avantage. Il est vrai que cette saison, elle n'a pas pu conserver son titre de champion de Côte d'Ivoire. Mais la place de troisième du championnat lui offre une place africaine. Je pense que c'est dans cet esprit que va se dérouler la finale. L’As Tanda cherchera à préserver son image d'équipe conquérante. J'avais été absent lors de la coupe Ufoa au Sénégal, mais l'équipe avait fait un bon parcours. Je pense que mes anciens coéquipiers aiment les grands challenges. Même si l'Africa sports est un adversaire de poids. Je vais suivre de près cette rencontre.

Votre nouveau club vous a-t-il fait de meilleures offres financières ou sportives?
C'est beaucoup plus que j'avais aussi besoin de vivre d'autres aventures. J'ai joué dans plusieurs clubs ivoiriens. Ivoire Académie, Asec, Tanda... Je suis aussi régulièrement sélectionné dans l'équipe des Éléphants. J'ai toujours la confiance de l'encadrement technique national. Je pense que ce qu'il faut à notre championnat, c'est donner un peu plus d'argent aux footballeurs des différents clubs. En fait, j'ai eu de meilleures propositions, notamment sportives, de Free state stars dans son projet de mettre en place une équipe de plus grande carrure. J'ai trouvé cela intéressant. En même temps, je voulais évoluer dans un autre championnat pour mieux jauger mon niveau international.

Interview réalisée par
ADAM KHALIL