Planification familiale :«Transform Phare» propose une stratégie pour accroitre le taux de prévalence à 36% en 2020

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Planification familiale :«Transform Phare» propose une stratégie pour accroitre le taux de prévalence à 36% en 2020

Planification familiale:«Transform Phare» propose une stratégie de communication pour accroitre  le taux  de prévalence à 36% en 2020

Population Services International(PSI), session Côte d’Ivoire en partenariat avec Usaid et  le Programme National de la Santé de la Mère et de l’Enfant(Pnsme) du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a organisé un atelier  le mercredi 26 juillet  à Abidjan Cocody Palmeraie, à l’Hôtel Belle Côte, pour  donner les résultats  de l’étude portant sur « l’analyse des besoins, attitudes et comportements des femmes en matière de planification familiale en Côte d’Ivoire».

 

L’enquête réalisée dans le cadre du projet  « Transform Phare », exécuté dans trois pays africains (le Bénin, le Niger) et  la Côte d’Ivoire, a pour but de générer des stratégies innovantes de communication pour le changement social et comportemental,  fondé sur les évidences pour révéler les obstacles à l’utilisation des contraceptifs modernes, transformer les attitudes sur la santé reproductive. Et cela dans le but de  promouvoir la planification familiale.

 

L’enquête réalisée  révèle entre autres que, « les ivoiriennes semblent accepter les principes de la planification familiale pour avoir le nombre d’enfants désiré... ». Mais  plusieurs facteurs  de désistement à l’utilisation de méthodes modernes  de produits contraceptifs ont été enregistrés. Notamment, «  le retour lent à la fertilité », « l’impact sur le corps et la santé », « l’impossibilité d’utiliser discrètement ».  Les raisons de désistement des utilisatrices révèlent aussi « l’insuffisance d’information », « peur ou aversion par rapport au fonctionnement de la méthode », « besoin de méthodes à action plus longues » ...

 

Après ce diagnostic, le sondage  a proposé également  des solutions ciblées  pour  des femmes afin de juguler ses obstacles, et montrer comment la Côte d’Ivoire peut réussir le pari d’atteindre  36% de taux de prévalence contraceptive d’ici 2020. Quand on sait que le taux de prévalence contraceptive de la Côte d’Ivoire  actuel est estimé à 21, %. (Rapport FP2020).

 

Il ressort que  la sensibilisation à l’utilisation des méthodes contraceptives doit  plus cibler les jeunes femmes célibataires avec au moins  un enfant dont la situation matrimoniale n’est pas stable (demande non-satisfaite 64%), les jeunes filles fécondes et sexuellement actives. Mais trop jeunes pour bâtir un foyer, cherchent à éviter les grossesses non désirées (demande non-satisfaite 79%), et les femmes  mariées qui ont atteint la taille de la famille idéale (demande non satisfaite 55%).

 

« Juste avec ces trois segments de femmes, la Côte d’Ivoire pourrait atteindre ses plus de deux millions de femmes additionnelles utilisatrices de pf », a analysé Mme Néné Fofana-Cissé, une spécialiste en santé de reproduction.

 

Au niveau du Po, les pays se sont fixés pour objectifs en décembre 2015 d’atteindre plus de  deux  millions de femmes additionnelles pour la phase d’accélération 2016-2020, lors de la rencontre de Dakar. Pour cette phase, la part de la Côte d’Ivoire représente  ¼ de ces objectifs.

 

Mme  Marie Baptiste,  nouvelle représentante de Psi-Ci, a souhaité que les résultats de cette enquête puissent donner  « une meilleure compréhension de la situation des femmes en âge de procréer en Côte d’Ivoire afin d’initier des actions susceptibles d’accroitre le taux de prévalence contraceptive ... »  

 

Poursuivant elle explique que, « depuis 2016, Psi ci a bénéficié d’un financement de l’Usaid, d’une durée de cinq ans pour la mise en œuvre de ce  projet de santé de la reproduction et de la planification familiale », reparti en trois phases. Les deux premières ont été déjà réalisées. Notamment,  « Analyse des obstacles et barrières à l’offre des services de la planification familiale par des prestataires, suivie d’une étude de la déviance positive » et «  Analyse du marché de la planification familiale, service de communication pour le changement social et comportemental selon l’approche du marché total »

 

« Nous espérons que les résultats, nous donnerons une meilleure compréhension de la situation des femmes en âge de procréer en Côte d’Ivoire afin d’initier des actions susceptibles d’accroitre le taux de prévalence contraceptive », a-t-elle souhaité.

 

Quant au  Dr Kouadio Yao Alexis, représentant du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, il a dit que « la Côte d’Ivoire a un défi très important à relever par rapport à ses engagements internationaux et  nationaux en matière de promotion de la pf.

 

Le Sommet de Londres, le Partenariat de Ouagadougou (Po) et le Plan national budgétisé de planification familiale (2016-2020) sont des engagements forts que le pays a pris dans  le cadre de l’augmentation de la prévalence contraceptive dans le but d’améliorer le dividende démographique en Côte d’Ivoire ».

 

Concernant le Partenariat de Ouagadougou, lors de la réunion annuelle du PO de 2015, la communauté internationale a apprécié et célébré les résultats réalisés par les 9 pays du PO. En effet, en 2012 les 9 pays francophones comptaient 3.000.000 de femmes sous méthodes contraceptives modernes, et en juin 2015, on estimait le nombre à 4.350.000 femmes, soit une augmentation de plus d’un million de femmes additionnelles. C’est au regard de ces résultats encourageants que les ministres de la santé ont décidé en décembre 2015 de se fixer comme nouvel objectif de 2.2 million de femmes additionnelles pour la phase d’accélération 2016-2020.

 

 Population Services International(Psi) est une organisation non gouvernementale(ONG) à but non lucratif, fondée en 1970 pour améliorer la santé des populations vulnérables en utilisant les stratégies de Marketing social. Psi est présent  dans plus de 50 pays et intervient dans les programmes de prévention et de prise en charge, notamment paludisme, le Vih/sida, la santé de la reproduction, la survie de l’enfant, le traitement de l’eau, la fortification alimentaire (nutrition), la tuberculose et l’assainissement .etc.

 

Isabelle Somian

Isabelle.somian@fratmat.info