Economie verte: La problématique de la RSE au centre d’un panel

Economie verte: La problématique de la RSE au centre d’un panel

Economie verte : La problématique de la RSE au centre d’un panel

« Démarche Rse, quels avantages et outils pour la performance des entreprises et la mobilisation des ressources durables ? ». C’est le thème de la rencontre qui a réuni le ministère de la Salubrité, de l’Environnement et du Développement durable, les opérateurs et acteurs impliqués dans l’économie verte et le développement durable, ce mercredi 19 juillet, à Abidjan.

Trois panels ont meublé cette journée. La première thématique "Présentations sur les enjeux de la Responsabilité sociétale des entreprises (Rse)" a été animée par Dr Kouadio Serge du ministère de la Salubrité, de l’Environnement et du Développement durable et M. Baguia El Allassane  du Programme des nations unies pour le développement (Pnud). Selon Dr Kouadio Serge, la Rse est une démarche structurée qui permet à toute organisation de prendre en compte les objectifs du développement durable. Il a résumé les enjeux de ce sujet en trois problématiques. A savoir, comment le secteur privé peut contribuer au développement durable à travers la Rse? ; la perception et mesure des bénéfices concrets liés à la Rse ; quelles incitations pour les entreprises ? « Nous avons pour mission de promouvoir la Rse dans toutes les organisations. A ce niveau, le ministère est en train de faire un projet de décret qui va encadrer le secteur de la Rse en Côte d’Ivoire. Ce projet sera réalisé en collaboration avec le patronat puis l’ensemble des acteurs impliqué », a révélé le représentant du ministère de la Salubrité, de l’Environnement et du Développement durable.

Citant les actions de son département, il soutient également qu’au niveau des Universités, il y a eu des échanges avec les différents responsables d’Ufr à l’effet d’introduire la Rse et l’économie verte dans les maquettes pédagogiques. Dr Kouadio Serge a révélé que la création d’entreprise dans l’économie circulaire est en train d’être finalisée et un plaidoyer sera fait au niveau des différents partenaires techniques et financiers pour espérer démarrer, en 2018, la mise en œuvre de ce projet.

Lors des panels, eu égard à la problématique de l’économie circulaire et du développement durable, la question de l’impact environnemental a été abordée par les participants, notamment M. Digbeu Gballet, président de l’Ong Environnement et Cadre de vie, qui œuvre pour la défense du droit de l’environnement et du droit humain. « On a l’impression que la population n’est pas beaucoup impliquée lorsqu’une étude d’impact environnemental doit être réalisée. En tant que société civile, nous interpellons le gouvernement et les autorités étatiques pour leur exposer les besoins de la base. Et c’est en fonction de ces besoins que le gouvernement peut orienter les industriels », s’indigne l’interlocuteur qui a pris l’exemple d’une cimenterie dont les activités perturbent la quiétude des riverains dans un quartier d’Abidjan.

Réagissant à cette sortie, Dr Kouadio Serge affirme que le problème se situe à plusieurs niveaux. « Avant que l’entreprise ne s’implante elle est obligée de faire une étude d’impact environnemental. L’étude débouche sur un plan de gestion environnemental social et validé par l’ensemble des parties y compris l’entreprise elle-même. Maintenant, les moyens pour suivre ce plan peuvent être limités de la part des autorités. A partir du moment où les moyens sont limités, l’entreprise elle-même doit avoir une conscience écologique. Les acteurs ou la population ont leur rôle, un minimum de veille à faire ». Car, dit-il,  lorsque l’environnement est dégradé, l’économie et la population sont menacées.

Kamagaté Issouf
issouf.kamagate@fratmat.info