Sommet UA/Rapport Kagamé: Mise en œuvre immédiate de la taxe de 0,2% sur les importations hors Afrique

Quelques grandes lignes du rapport Kagamé

En juillet 2016, les Chefs d’Etat et de gouvernement avaient demandé au Président rwandais, Paul Kagamé et à une équipe d’experts parmi lesquels l’ancien président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka, de concevoir une réforme institutionnelle pour donner à l’Union africaine un nouveau visage.

Selon des observateurs, ‘’depuis sa création en 2002, l’Union africaine (Ua) est sévèrement critiquée. Héritière de l’Organisation de l’unité africaine (Oua) créée après la grande vague de décolonisation du début des années 1960, on lui reproche ses lourdeurs bureaucratiques, sa dépendance financière aux bailleurs internationaux, les problèmes de mise en œuvre des décisions ainsi que sa faible capacité à se remettre en question’’.

Pour faire taire ce genre de critiques, un relifting était nécessaire. De sources proches de l’Union, on indique que désormais, pour les sommets, les pays africains doivent être représentés par le Président de la République ou le vice-Président ou encore le Premier ministre.

En janvier, le président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement, le Guinéen Alpha Condé avait sévèrement critiqué ses pairs en disant qu’il n’était pas normal qu’il se fasse représenter par des ambassadeurs lors du sommet de l’Union africaine, alors que lorsqu’il s’agit de ceux sur d’autres continents, ils y vont.

Cette réforme prévoit également une meilleure division du travail entre la Commission, les communautés économiques régionales et les Etats membres ; la transformation du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) en Agence de développement de l’Ua ; le renforcement des compétences du président de la Commission ; la mise en œuvre immédiate de la taxe de 0,2 % sur les importations des produits hors Afrique.

ETIENNE ABOUA