Omnisports/Un mois après les JO 2024: Le Cno dénonce la mauvaise foi de certains dirigeants sportifs

Le comité national olympique a réagi, enfin, aux accusations proférées contre lui. (Ph: Dr)
Le comité national olympique a réagi, enfin, aux accusations proférées contre lui. (Ph: Dr)
Le comité national olympique a réagi, enfin, aux accusations proférées contre lui. (Ph: Dr)

Omnisports/Un mois après les JO 2024: Le Cno dénonce la mauvaise foi de certains dirigeants sportifs

Le 12/09/24 à 12:37
modifié 12/09/24 à 13:36
Le Comité national olympique (Cno) Côte d’Ivoire a prononcé une conférence de presse le 11 septembre 2024, à son siège, à Cocody II Plateaux. En attendant de faire le bilan global de la participation ivoirienne aux Jeux olympiques de Paris, avec le ministère des Sports, l’équipe de Georges N’Goan, président du Cno, a tenu à faire des précisions importantes.

« Aucun sujet ne se sera tabou », a indiqué, d’entrée de jeu, Dr Allah Kouamé, premier vice-président du Cno Côte d’Ivoire. C’est que pendant les JO, du 26 juillet au 11 août, beaucoup de choses ont été dites sur le compte du comité présidé par Georges N’Goan.

Ensuite, Kouadio Kouamé Jeannot, chef de mission lors de ces 33es Jeux olympiques, a instruit l’opinion sur la participation, à ces jeux, des athlètes, des officiels en passant par les journalistes, tout le processus a été rappelé, y compris celui des visites au Village olympique pendant les compétitions. Il ressort que le Comité national olympique n’a pas beaucoup de marges de manœuvre.

Contrairement aux accusations portées contre le Cno, le premier vice-président Allah Kouamé, le chef de mission Kouadio Jeannot et la directrice exécutive du comité, Sidibé née Nah Amintata Fofana, ont tout rejeté.

Selon eux, la polémique créée autour de la participation ivoirienne à ces jeux est purement due à un manque de culture de certains dirigeants sportifs. « Ils ne savent pas, ils ne viennent pas aux réunions, ils envoient des représentants qui ne leur rendent pas compte ou alors ils sont de mauvaise foi », a indiqué le chef de mission, qui est lui-même président de la Fédération ivoirienne d’athlétisme.

Le statut de président de fédération ne donne pas droit à une accréditation

Ce que l’on retient de cette rencontre capitale avec la presse, c’est qu’il n’y a jamais eu d’accréditations pour les présidents de fédération aux Jeux olympiques.

« Ce n’est pas comme les coupes ou championnats du monde de football, d’athlétisme, de judo, de cyclisme ou d’autres disciplines, qui sont généralement couplés avec des assemblées générales de la faîtière mondiale qui nécessitent des invitations des fédérations nationales. Les Jeux olympiques, c’est autre chose, avec plusieurs disciplines sportives. Imaginez-vous un seul instant que le Cio s’amuse à inviter toutes les fédérations, en plus de plus de 10 000 athlètes et leurs encadreurs, dans un même pays. Faites le calcul... », a expliqué Dr Allah Kouamé.

Cependant, le président Georges N’Goan, qui voulait bien faire les choses, a inscrit dans le budget général des JO 2024, les présidents de fédérations qui avaient des athlètes qualifiés pour les jeux. Ils devaient être pris en charge par le ministère des Sports et du Cadre de vie.

Ces derniers, une fois à Paris, devaient recevoir des tickets pour aller suivre les prestations de leurs athlètes. Ils pouvaient bénéficier d’un « guest pass » pour aller voir leurs athlètes au Village olympique.

« Nous sommes également des présidents de fédération et nous savons combien la présence d’un président aux côtés de ses athlètes peut les soulager. Mais qu’est-ce que nous n’avons pas entendu ? Une fois à Paris, certains se sont érigés en syndicat bien que transportés et logés avec des perdiems, ils ont passé leur temps à brocarder le Cno. Au nom de quoi, nous ne savons pas encore », estime le vice-président qui ne comprend toujours pas cette agitation, « alors que c’est la première fois le Cno pense de cette manière aux dirigeants fédéraux ».

« Le cas le plus patent est celui du président Zadi de l’escrime. Qui a osé prononcer une conférence de presse pour dire que le Cno a accrédité son vice-président au détriment de sa personne. Alors que c’est le Cno qui a tout fait, afin qu’il obtienne un visa pour la France. Il faisait partie des présidents que le Cno a fait partir via le ministère des Sports et du Cadre de vie. Mais pourquoi se comporte-t-il de cette manière ? », s’interroge Dr Allah.

«Non, le Cno n’a pas fait perdre deux places à la Côte d’Ivoire »

Pour les autres questions, le chef de mission a été très précis, avec un exposé minutieux par power-point. « Pour les accréditations presse, le Cno Côte d’Ivoire n’avait que deux places. Nous avons forcé et cela a failli nous coûter toutes nos places. Il faut savoir qu’aux Jeux olympiques, la participation des encadreurs officiels et autres journalistes est soumise au nombre d’athlètes qualifiés. Avec seulement 13 athlètes, la Côte d’Ivoire n’avait pas beaucoup de manœuvres à Paris », a expliqué le président Jeannot Kouadio. Qui a laissé le vice-président Allah réagir à la question sur l’article de presse qui accuse le Cno d’avoir fait perdre deux places à la Côte d’Ivoire.

« C’est le président de la natation qui parlait de place d’universalité. C’est une invitation qui est donnée aux pays qui n’ont pas de qualifié ou qui ont très peu d’athlètes qualifiés. À partir du moment où la Côte d’Ivoire présente 13 athlètes qualifiés, on ne lui octroie pas de place d’universalité. Donc si un président dit que c’est le Cno qui a fait perdre deux places, il ne dit pas la vérité », a rectifié le président Allah. Qui est également président de la Fédération ivoirienne de cyclisme.

Il a exhorté ses pairs à redoubler d’efforts, afin de qualifier le maximum d’athlètes aux prochains JO. C’est la condition, selon lui, pour avoir plus de places et beaucoup d’opportunités pour le pays.


Le 12/09/24 à 12:37
modifié 12/09/24 à 13:36