Affaire terrains des ex-Fds: À quand la part des promoteurs et des autres ex-acquéreurs ?

Affaire terrains des ex-Fds: À quand la part des promoteurs et des autres ex-acquéreurs ?

Affaire terrains des ex-Fds: À quand la part des promoteurs et des autres ex-acquéreurs ?

Qu’est-ce qui coince dans les remboursements des différentes parties prenantes dans la liquidation du « Projet fourniture de terrains nus aux ex-Fds devenues Forces armées de Côte d’Ivoire » ?

Pourquoi d’ex-acquéreurs et les deux promoteurs du projet que sont Touré Ahmed Bouah et Djédjé Louis Durand n’ont toujours rien perçu, ne serait-ce qu’au titre d’acompte, sur ce qui leur est dû conformément au règlement définitif et amiable parrainé par l’État, dont le procès-verbal acté le 2 février 2015, constitue pourtant la boussole?

Et enfin, pourquoi les détenteurs des droits coutumiers se sont-ils vus virer plus d’argent qu’ils n’en attendaient dans cette première phase de vente d’actifs du défunt projet ?

Voici trois grandes questions que suscite, depuis avril dernier, ce qui aurait pu être le début des remboursements des différentes parties impliquées dans l’affaire dite également « Projet Sophia et Azuréenne ».

Pour rappel, le point 3 ou 3e résolution du PV du 2 février 2015 susmentionné, indique que sur l’argent qui sera mobilisé par la cession d’une partie des actifs du projet (260 ha sur les 1260 hectares) dans le cadre de sa liquidation, 10,280 milliards de Fcfa devaient servir à rembourser les souscripteurs ex-Fds, 5 milliards à la société Sophia Sa de Touré Ahmed Bouah, 500 millions pour Azuréenne de promotion de Djédjé Durant Louis, 2 milliards pour le Fonds de prévoyance militaire (Fpm) en tant que liquidateur, et 220 millions affectés à une réserve de sécurité destinée au règlement des charges éventuelles.

La vente de la parcelle à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) a permis de mobiliser 20,6 milliards de Fcfa (contre 18 milliards attendus initialement). Ce montant devrait, en principe, donner une réelle marge de manœuvre au liquidateur qui dispose d’une plus-value de 2,6 milliards de Fcfa sur l’opération.

Après la mobilisation des 20,6 milliards de francs CFA grâce à la cession de 260 ha des actifs réels et tangibles, le montant des ex-acquéreurs a été revu à la hausse à 11,3 milliards de francs Cfa. Leurs remboursements ont commencé le 1er avril 2017. Mais selon des témoignages concordants provenant notamment des policiers, les choses semblent trainer. « Nous ne comprenons pas pourquoi on met du temps à nous donner notre argent  », se demandent, visiblement mécontents, des policiers ayant souscrit au projet « Terrains nus aux ex-Fds » et qui attendent depuis belle lurette d’entrer dans leur capital investi.

Par ailleurs, les deux sociétés promotrices du projet en liquidation, Sophia SA de Touré Ahmed Bouah, et Azuréenne de promotion de Djédjé Durant Louis, elles aussi, ne comprennent pas ce qui fait le blocage.

En effet, elles n’ont vu aucun début de remboursement. Or, les deux opérateurs croupissent sous le poids de leurs engagements respectifs vis-à-vis de leurs créanciers.

« Si nos actifs ont permis de mobiliser les 20,6 milliards Fcfa, nous devrions être traités de la sorte par le liquidateur. Donner notre part sur cet argent généré par la vente des 260 ha de nos actifs réels et tangibles, est une question de bon sens au regard des dispositions contenues dans le PV du règlement définitif et amiable du 2 février 2015 », souligne Touré Ahmed Bouah.

Le colonel-major Kouamé, Dg du Fpm, assurait dans un entretien qu’il nous a accordé, il y a presque deux semaines, que « tous les blocages étaient levés » et que toutes les parties, y compris les promoteurs du projet devraient avoir gain de cause. Mais à ce jour, les regards des promoteurs et d’une grande majorité des militaires, policiers, et agents des eaux et forêts ex-souscripteurs restent encore tournés vers le Fpm.

Le Comité interministériel comprenant les ministères de la Défense, de la Sécurité et du Budget qui a, au nom de l’État, joué les arbitres dans cette affaire, devrait veiller à l’aboutissement heureux de ce dossier qui n’a que trop duré.

Gooré Bi Hué