Riziculture à Guibéroua: L'Ong Naza ambitionne de couvrir les besoins en riz
Riziculture à Guibéroua: L'Ong Naza ambitionne de couvrir les besoins en riz
Le directeur général de l'Office national de développement de la riziculture (Ondr), Yacouba Dembélé, a procédé au lancement des activités rizicoles de l'Ong Naza qui ambitionne de couvrir les besoins en matière de riz des sous-préfectures de Dignago, Galébré et Guibéroua, dans le département de Gagnoa.
C'était au cours d’une cérémonie, le 13 mai, à Béliéhoa, localité située à une vingtaine de kilomètres de Guibéroua, en présence de N'Guessan N'Guessan Joël, sous-préfet de Guibéroua et de nombreux cadres du village dont Zokou Maurice. La production actuelle de la zone est estimée à environ 240 mille tonnes en 2016, soit 17% de la production de la région du Gôh. Elle vise une capacité de 400 000 mille tonnes en 2017/2018.
Le riz a toujours occupé une place essentielle dans la politique agricole de la Côte d'Ivoire depuis 1960. Et ce sont les structures comme la Satmaci et la Soderiz qui avaient conduit cette politique rizicole. À la faveur de la conjoncture économique, l'État s'était désengagé, dans les années 1980, du secteur du riz.
Cependant, cette céréale demeure l'une des denrées alimentaires les plus consommées dans le pays. C'est pourquoi, pour sa sécurité alimentaire, l'État va mettre en place un programme national de riz dont les capacités pour la redynamisation seront renforcées par l'avènement de l'Ondr qui est un établissement public administratif en charge des questions rizicoles.
En 2015, la Côte d'Ivoire a importé 1.136.969 tonnes de riz. Et depuis cette date, elle se bat pour assurer son autosuffisance en la matière pour recouvrer sa souveraineté alimentaire qu'entrave la culture du cacao et de l'hévéa.
Pour cela, estime Yacouba Dembélé, directeur général de l'Ondr, la riziculture traditionnelle itinérante sur défrichement doit être définitivement abandonnée au profit d'une agriculture sédentaire. « Les besoins de la Côte d'Ivoire en matière de riz sont de 1 million 800 mille tonnes alors que la production annuelle est de 1 million 400 mille tonnes.
Les riziculteurs peuvent arriver à l'autosuffisance et même dépasser les besoins de la consommation en riz. Si nos objectifs qui sont de contribuer à produire de manière compétitive, rentable et durable du riz pour satisfaire les besoins nationaux et consolider un stock de sécurité demeurent la priorité », a rassuré Yacouba Dembélé.
Pour qui des initiatives comme celles prises par l'Ong Naza sont à encourager car aucun paysan ne devrait acheter du riz dans un village bété pour sa consommation. Estimant que l'autosuffisance alimentaire doit être de mise dans toutes ces localités de l'ouest de la Côte d'Ivoire.
Selon le directeur général de l'Ondr, le riz sert à se nourrir mais aussi à créer la richesse. Il a exhorté les jeunes et les cadres de Guibéroua à vaincre l'insécurité alimentaire et à sortir le pays de cette dépendance à travers des rendements rizicoles importants.
Enfin, il a fait la promesse d'apporter à Guibéroua toute la technicité et l'aide matérielle nécessaires.
Jefferson GNABRO
Correspondant régional
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