‘‘Aitex-Africa It Expo’’: Casablanca, plaque tournante de la transformation digitale...

Moulay Hafid Elalamy, ministre marocain de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Économie numérique lors de la visite des stand
Moulay Hafid Elalamy, ministre marocain de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Économie numérique lors de la visite des stand
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‘‘Aitex-Africa It Expo’’: Casablanca, plaque tournante de la transformation digitale...

‘‘Aitex-Africa It Expo’’: Casablanca, plaque tournante de la transformation digitale...

Faire du numérique un levier de croissance et la transformation digitale une réalité effective en Afrique. C’est ce pari que s’est assigné la Fédération marocaine des technologies de l'information, des télécommunications et de l'offshoring (Apebi), a indiqué sa présidente Saloua Karkri Belkeziz. C’était, ce mercredi 21 septembre 2016, à Casablanca, au Maroc, à l’ouverture de la première édition du Salon international de l'innovation et de la transformation digitale, « Aitex-Africa It Expo » organisé par l’Apebi.

Pendant quatre (4) jours, Casablanca sera, on peut le dire, la plaque tournante de la transformation digitale en Afrique avec environ 1000 rendez-vous d’affaires, 20 ateliers-solutions, 10 panels scientifiques…


Transformation numérique en Afrique

Selon la présidente de l’Apebi, ce salon constitue « une tribune exclusive à la nouvelle stratégie nationale Maroc digital 2020 et à la transformation numérique en Afrique ».

A travers le thème « La transformation digitale: levier de développement en Afrique », Mme Saloua a expliqué qu’il est primordial d’inciter les décideurs publics et privés en Afrique à s’investir dans l’économie numérique.  A l’en croire, la transformation digitale représente une « opportunité pour l’Afrique ». A travers cette transformation, « il s’agit de prendre formellement conscience de la formidable opportunité qu’elle représente pour nos économies », a-t-elle souligné. Et d’ajouter qu’il faut en « profiter pour nous moderniser, mais aussi et surtout d’emprunter des raccourcis pour combler sinon réduire le retard du continent par rapport aux pays-locomotives de l’économie mondiale ».

A sa suite, Moulay Hafid Elalamy, ministre marocain de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Économie numérique, a affirmé que l’Afrique ne peut pas atteindre l’émergence « sans transformer nos économies et nos administrations. Si nous voulons que nos pays se développent, nous ne pouvons pas continuer d’avoir des freins au niveau de nos administrations. Le Maroc parmi ses frères africains fait le diagnostic de ses forces et faiblesses (…) », a-t-il soutenu.


Le E-gouv, un formidable challenge

Poursuivant, le ministre Moulay Hafid Elalamy a indiqué que le E-gouv est un formidable challenge et possibilité « phénoménale de gagner des points ». « Quand vous regardez ce que mon homologue en Arabie Saoudite a réalisé sur le numérique, j’en suis jaloux et souhaite que mon pays puisse faire pareil. Je souhaite que sur l’ensemble du continent, nous puissions y arriver », a-t-il fait remarquer. Aussi a-t-il invité à une coopération sud-sud et à une introduction du numérique dans tous les secteurs d’activités. Selon lui, cette transformation technologique qui traverse le monde, changera la façon de fonctionner des hommes.

La Côte d’Ivoire et le Sénégal à l’honneur

La Côte d’Ivoire et le Sénégal étaient les pays à l’honneur en raison de leur engagement pour s’être « largement distingués dans l’évolution de l’économie numérique » sur le continent en initiant des projets de gouvernance électronique (E-gouv).

En plus de l’amélioration des infrastructures télécoms en Afrique et du fait que 80% de la population soient connectés, Mme Saloua a plaidé pour une dématérialisation des procédures administratives sur le continent. Toute chose qui « pourra améliorer la confiance de nos citoyens en leurs institutions politiques et aider à leur éviter la corruption en s’attaquant à l’origine du mal », croit-elle fermement.

Le salon Aitex-Africa It Expo, dira-t-elle, a la particularité de venir à une période de contexte exceptionnel, au regard, d’une part, de la dynamique d’émergence dans laquelle le Maroc et un certain nombre de pays africains se sont engagés. Et d’autre part, de la nécessité de nos pays de boucler le virage numérique.

L’importante délégation de la Côte d’Ivoire conduite par André Apété, directeur de cabinet du ministre de l’Économique numérique et de la Poste, était composée des structures sous tutelle ( Agence ivoirienne de gestion des fréquences radioélectrique, Agence nationale du service universel des télécommunications-Tic, le village des technologies de l’information et de la biotechnologie, etc.), le Groupement des opérateurs du secteur des technologies de l'information et de la communication de Côte d'Ivoire (Gotic-Ci), la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci) et la Coordination des maires du District d’Abidjan.

Après avoir indiqué que la Côte d’Ivoire a décidé de s’inscrire résolument dans la marche du développement, le pays entend faire de l’économie numérique un pilier de son émergence. Pour ce faire, M. Apété a soutenu que la Côte d’Ivoire a commencé par créer un cadre propice pour la mise en œuvre d’un environnement légal, juridique et économique adéquat par rapport aux objectifs assignés.


CHEICKNA D. Salif
salifou.dabou@fratmat.info
Envoyé spécial à Casablanca (Marco)