Ascom 2016:Serge Bilé reçoit le prix posthume de son frère Christophe
Ascom 2016: Serge Bilé reçoit le prix posthume de son frère Christophe
L’écrivain-journaliste était à Abidjan après la cérémonie de la 4e édition, contraint qu’il était de présenter son dernier livre aux Usa, confirmant la passion de la fratrie pour la Com.
Pendant que le rideau se fermait sur la 4e édition des As de la communication, du marketing et de l’évènementiel (Ascom) à Abidjan, le vendredi 8 juillet, avec à la clé une édition rendant un hommage posthume au publicitaire ivoirien Christophe Bilé, son frère aîné, l’écrivain-journaliste Serge Bilé, était revêtu de gloire à Miami (Floride) aux Usa, pour la portée heuristique de sa dernière œuvre.
Aussi, conscient de la portée de l’hommage de la communauté des pairs-communicants à son défunt frère, Serge Bilé a-t-il effectué le déplacement express d’Abidjan pour recevoir lui-même des mains de Russel Michel Lohoré, journaliste-communicant, lobbyiste, promoteur des Ascom, moins d’une semaine après. Fort ému, il a exprimé sa gratitude à toute la grande famille de la communication pour cette distinction et cette marque de reconnaissance. L'hommage qui rendu à Christophe Bilé, aux Ascom, dont il fut un des lauréats de la 1ère édition en 2007, n’est qu’une évidence, à en croire Russel Michel Lohoré, tant il a marqué son passage dans le microcosme publicitaire ivoirien, d’une empreinte indélébile. Publicitaire décédé en 2012 et qui était considéré, en effet, comme le benjamin des pionniers, il avait un talent fou. Après avoir fait ses classes dans divers agences, en tant que diplômé de Beaux-arts d'Abidjan, dont EP Conseil, Éléphant, Interprète, Lintas..., il fonde son propre label avec Jean-Philippe Kaboré, Kita. Puis ce sera dans son agence personnelle, Ovation, qu'il évoluera dans le microcosme de la communication évènementielle. On lui doit, entre autres faits d'arme, l'organisation, aussi bien à Abidjan qu'en Martinique, du concept "Nou la Epi Zot" (On est ensemble), un élan solidaire des artistes Antillais envers la Côte d'Ivoire avec les plus grands noms du zouk et de la biguine. Sans compter avec ses concepts de soirées à thèmes, au Café In et au Pub l'Acoustic des Deux-Plateaux.
«Le seul passager noir du Titanic»
Revenant sur son séjour auréolé de lauriers à Miami, Serge Bilé, faut-il le noter, a, encore une fois, fait honneur à la Côte d’Ivoire et à l’Afrique. Confirmant, s’il en était besoin, que la fratrie des Bilé demeure une référence dans la com et le monde des arts en Côte d’Ivoire. Mieux que, comme le prescrit l’adage, «Bon sang ne saurait mentir», pour eux qui ont pour père Bilé Marcel, l’un des pères-fondateurs de la radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti) et formateur réputé des élites de l’audiovisuel en Afrique. Et ce, en outre, à la lumière de sa dernière publication, «Le seul passager noir du Titanic». Relativement au naufrage du Titanic qui a mis fin à la traversée inaugurale du RMS Titanic, un paquebot qui devait relier Southampton (Angleterre) à New York (Usa). Il se déroule dans la nuit du 14 au 15 avril 1912 dans l'océan Atlantique Nord au large de Terre-Neuve. Le navire heurte un iceberg sur tribord avant le dimanche 14 avril 1912 à 23 h 40 et coule en moins de trois heures, à 2 h 20. Entre 1 490 et 1 520 personnes périssent, ce qui fait de ce naufrage l'une des plus grandes catastrophes maritimes en temps de paix et la plus meurtrière pour l'époque.
L’histoire rapporte depuis plus d’un siècle sans en fournir menu-détails, que parmi les passagers il y avait un noir. C’est grâce donc au travail du journaliste Serge Bilé, passionné par l'histoire des peuples noirs et de ses diasporas, qu’au travers de longues recherches en Haïti, aux États-Unis et en France il a retrouvé la trace de ce noir, un ingénieur haïtien du nom de Joseph Laroche. Le livre de Serge Bilé «Le seul passager noir du Titanic», lancé le jeudi 7 juillet a Miami, permet de faire connaître au monde entier cet haïtien et son histoire jusqu’ici ignorée.
Il est titulaire d'un diplôme de l'école supérieure de journalisme de Lille (1988) et a travaillé ou travaille encore comme journaliste pour Fraternité Matin, France 3, Africa et TV5. Étudiant à la fac de lettres, il a enseigné en 1990-1991 l'allemand à la maison d'arrêt de Poitiers. Après sa maîtrise, il devient en 1993 journaliste à RFO Paris, il passe de là à RFO Guyane, puis à RFO Martinique. Écrivain et producteur-réalisateur, il est l'auteur d'essais et de documentaires sur le monde noir africain, antillais, et sud-américain. Il est également fondateur, en 1994, d'Akwaba, association interculturelle ivoirienne et martiniquaise qui a pour but de créer des liens entre les Africains et les Antillais.
REMI COULIBALY