Classes moyennes en Afrique: Une étude de la CFAO dresse le comportement de ce segment

Classes moyennes en Afrique: Une étude de la CFAO dresse le comportement de ce segment

Classes moyennes en Afrique: Une étude de la CFAO dresse le comportement de ce segment


La CFAO, l'un des leaders de la distribution spécialisée, partenaire privilégié des grandes marques internationales, a présenté, le 06 juin 2016, au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, les résultats d’une étude réalisée en partenariat avec l’Institut de sondage Ipsos et le cabinet de conseil BearingPoint.

Intitulée "Les classes moyennes en Afrique, qu'elle réalité, quels enjeux", cette étude a mis en lumière les caractéristiques des classes moyennes africaines. Et ce, dans les pays où l'enquête a été menée, à savoir, le Maroc, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Nigéria et le Kenya.

Dans l'ensemble, il ressort de cette étude que les classes moyennes des pays visés sont travailleuses, économes et attentives à la santé et à l’éducation de leurs enfants.

Selon Florence de Bigault, directrice Africap Ipsos, l’étude rapporte que 72% des classes moyennes posséderaient un ou plusieurs comptes d'épargne. Aussi l’a-t-elle défini comme disposant d’un « revenu dont elles peuvent faire  autre chose que de répondre à leurs besoins primaires ». Poursuivant, elle a soutenu qu'elles consacrent entre autres, 13% de leur revenu à l’éducation, 17% au transport, 6% à la téléphonie et à Internet, 6% à la santé.

De cette étude qui a consisté à administrer des questionnaires à 4000 foyers africains repartis au Maroc, Cameroun, Nigéria, Kenya et en Côte d’Ivoire, il ressort que les classes moyennes africaines ne sont pas consuméristes. Cette enquête relève également qu'elles sont conscientes de leur potentiel.

Toute chose qui a fait dire au ministre du Commerce, Jean Louis Billon, et au regard des résultats de l’étude, qu'à travers cette classe, l'Afrique au sud du Sahara dispose d’un "capital qui a confiance en l’avenir".

Mais avant, le ministre Billon qui a qualifié cette « étude d’éloquente par rapport à l’évolution de la classe moyenne africaine », a soutenu que les enjeux pour cette classe sont d’ordres économiques, sociaux et politiques. Et vue l'exigence de cette classe qui réclame plus de droit, il a jeté un pavé dans la mare du politique. "Les acteurs politiques ont des défis à relever avec une population plus exigeante. Un homme politique qui n’aura pas de discours économique ni social sera vu comme un démagogue", a-t-il soutenu.

Représentant de réelles opportunités en matière de développement  commercial, l’étude incite à prendre en compte considération le "particularisme et l’évolution progressive" de la classe moyenne.

La CFAO, présente depuis 160 ans en Afrique, entend se positionner sur ce segment et s’adapter au particularisme des nouveaux acteurs économiques. Cette classe de consommateurs, selon cette entreprise, qui était de 78 millions de personnes en 2010 passera à 224 millions de consommateurs en 2040.

Notons qu’ont également pris part au panel, lors de la présentation de l’étude, Fabrice de Creisquer délégué pays CFAO et Pdg CFAO AES, Jean Paul Denoix (Dg CFAO Retail), Alexander Koch (Dg Brassivoire),  Xavier Ricci (Dg AFRICSHOP). Et Venance Konan directeur général de Fraternité Matin en tant que modérateur.

CHEICKNA D. Salif

salifou.dabou@fratmat.info