Salomon Kalou (Footballeur): ‘‘Le gala du 5 juin va s’articuler autour de l’amour’’

Le 3^ème gala de la Fondation Kalou aura lieu le 5 juin 2016, à  Abidjan. Dans cet entretien, Salomon Kalou évoque les activités de sa structure et dresse un bilan.

Comment s’annonce le gala du 5 juin prochain?

La Fondation va mieux que l’année passée. On essaie chaque année de s’établir comme une fondation sérieuse. En organisant ce genre d’événements et, avec tout le sérieux qu’on y met, on essaie de montrer que nous nous inscrivons dans la durée.

Vous avez cette particularité d’insister sur l’insuffisance rénale. Au moment où vous vous apprêtez à organiser ce 3^ème gala, quel bilan peut-on dresser de la Fondation ?

On a réussi à créer un centre de dialyse à Bouaké. Ce centre accueille une centaine de malade par jour. Également, la Fondation a équipé des centres de santé à Adjamé, à Gagnoa et aussi le centre du SAMU dans l’enceinte de l’Université à Cocody. C’est vrai qu’on insiste sur l’insuffisance rénale. Mais, nous nous intéressons aussi aux jeunes filles de l’orphelinat de Grand-Bassam.

Justement à ce niveau, comment les choses se passent à Grand-Bassam?

On fait toujours venir des jeunes filles qui ont réussi dans leur métier et les orienter et les aider sur le plan matériel et financier. C’est une occasion qu’on offre aux jeunes filles de Grand Bassam de voir et de toucher des idoles et aussi de stimuler, de leur donner le goût de l’effort et de les inciter à devenir comme leur modèle. Cette année, on va leur donner des livres en anglais et aussi en français. Histoire de leur montrer qu’on n’a pas que le matériel sportif à offrir mais qu’on travaille au quotidien à tracer les sillons de leur futur.

Concrètement, comment le gala du 5 juin va-t-il se dérouler?

Il va se dérouler comme celui de l’année passée. Le gala va s’articuler autour de l’amour. Parce qu’on s’est dit qu’avec l’amour, on peut réaliser beaucoup de choses. Mais cette année, il y aura un vent de Caraïbes sur le gala avec beaucoup d’artistes qui font du Zouk et qui parlent de l’amour.

On parle de ce cet amour en tant que partage. On parle de l’amour qu’on peut ressentir pour son prochain et qui peut nous envoyer à servir sans rien attendre en retour. L’amour comme solidarité. Parce qu’à la Fondation Kalou, tout est basé sur l’esprit de famille. Cet aspect est important pour nous et nous souhaitons que tous ceux qui s’inscrivent dans cette vision viennent accompagner le combat que nous menons. On aura donc au gala, pour magnifier l’amour, Jacob Devarieux, Lindsha.

Que dire du footballeur et  de l’humaniste?

C’est pareil pour moi. Que ce soit dans le football ou dans la vie au quotidien, j’aime partager. Je ne suis pas quelqu’un qui ne pense qu’à lui seul. Dans un match, si j’ai la possibilité de faire marquer un coéquipier, je ne m’en prive pas. Je le fais avec plaisir. Et c’est de la même manière que je mène ma vie. Et toutes les actions que j’engage en dehors des stades pour le bien-être d’autrui.

Est-ce de la responsabilité du footballeur de s’occuper de la vie d’autrui?

Il ne faut pas mettre la pression sur les gens. Tout doit venir naturellement. Je pense qu’on doit savoir d’où on vient. En tant qu’être humain, quand tu sais que tu viens de loin en grimpant à un arbre, tu sais qu’il y toujours des gens qui te poussent à atteindre le sommet.  Une fois au sommet, il faudra essayer aussi de tirer les autres vers le haut. Je pense que cela doit venir de chacun de nous-mêmes. Cela ne doit pas être un devoir mais plutôt quelque chose qui vient du cœur.

Adam Khalil
@AdamahKhalil