Diplomatie: L’Arabie Saoudite invite l’Iran à appliquer la politique du bon voisinage
Diplomatie: L’Arabie Saoudite invite l’Iran à appliquer la politique du bon voisinage
L’Ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite en Côte d’Ivoire S.E.M Saud Saad Al Thobaiti a indiqué, le 21 janvier, à Abidjan-Cocody que la reprise des relations diplomatiques entre l’Iran et son pays dépendra de « l’application par l’Iran de la politique du bon voisinage. »
Le diplomate saoudien qui se prononçait sur la rupture des relations diplomatiques entre le Royaume d’Arabie Saoudite et l’Iran a exprimé son « indignation et son rejet total de toutes les déclarations agressives faites par l’Iran au sujet d’exécution de terroristes en Arabie Saoudite ».
C’est le dimanche 3 janvier dernier que le ministre saoudien des Affaires Etrangères a annoncé la rupture des relations diplomatiques entre son pays et Téhéran. Ce, suite au saccage des locaux de l’ambassade du Royaume d’Arabie Saoudite à Téhéran au lendemain de l’application de la peine de mort sur 47 terroristes dont le Cheikh chiite Al-Nimr.
C’est d’ailleurs pourquoi, S.E.M Saud Saad Al Thobaiti a exprimé à la presse ivoirienne le « profond mécontentent et la désapprobation du gouvernement du Royaume d’Arabie Saoudite ». Pour l’ambassadeur Saud Saad Al Thobaiti, les attaques perpétrées contre son ambassade à Téhéran et son Consulat général à Macchad sont en contradiction avecles conventions internationales régissant les missions diplomatiques, les consulats et leurs personnels. Des dispositions qui assurent à ces derniers la légitimité et la sécurité dans le pays d’accueil.
Abordant le système judiciaire du Royaume d’Arabie Saoudite, il a affirmé que la justice est objective dans son pays. « Le pouvoir judiciaire traite les faits avec des preuves matérielles. Les faits qui constituent un crime, une fois prouvés, l’accusé est, dans ce cas, condamné et subit le châtiment légitime », a-t-il expliqué. Également, à l’en croire, le pouvoir judiciaire est une affaire de souveraineté dans son pays. « L’État a le droit d’appliquer les lois et la charia sur son territoire », a-t-il soutenu. Poursuivant, il a reconnu : « Les condamnations à mort ne sont souhaitées par personnes, mais elles s’imposent dès lors que les faits sont établis. » Cependant, il a fait remarquer, qu’aucun verdict de la peine de mort n’a été prononcé contre les femmes.
S’agissant de la coalition islamique antiterroriste que son pays a créée, le représentant du Roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud a remercié le gouvernement ivoirien pour avoir accepté de participer à cette coalition. Aussi a-t-il annoncé la création à Riyad d’un centre de lutte antiterroriste.
CHEICKNA D. Salif
salifou.dabou@fratmat.info