Enseignement: La situation d’apprentissage  instaurée pour l’amélioration de la qualité

Le recadrage de l’approche par compétence en Côte d’Ivoire a favorisé l’usage des situations d’apprentissage pour fixer les tâches et développer les habiletés et contenus autour d’une taxonomie organisée autour de quatre niveaux : connaitre, expliquer, appliquer et traiter.

Il a également suscité la situation d’évaluation pour vérifier le niveau d’intégration des habiletés dans les circonstances plus ou moins analogues à celles de la situation d’apprentissage

Dans une intervention pédagogique fondée sur l’approche par compétence, une situation n’est rien d’autre qu’un support de cours  qui a pour rôle de fixer le cadre de l’apprentissage ( contexte), de donner de l’intérêt à cet apprentissage ( circonstance ) et de décliner clairement deux ou trois tâches à réaliser aux cours de l’apprentissage. Ainsi, toute la conduite de l’apprentissage est fondée sur la situation, support de référence qui peut faire appel à d’autres supports ou ressources pour réaliser les tâches annoncées.

Il est par ailleurs utile de préciser que les tâches de la situation d’apprentissage sont nécessairement en congruence avec les plus petites unités cognitives (habiletés) présentés dans le corps du programme éducatif à travers le tableau des contenus/habiletés.

De ce processus pédagogique axé sur les situations d’apprentissage, plusieurs éléments peuvent contribuer à l’amélioration des résultats scolaires. D’abord le fait d’apprendre à traiter une situation. Plusieurs cours étaient, en effet menés dans une démarche de transmission. Alors que, la plupart des évaluations qui visent l’intégration prennent la forme d’une démarche de résolution.

La situation d’apprentissage introduit donc un rapport de cohérence entre les enseignements/apprentissage et les évaluations. A cet effet,  les inspecteurs pédagogiques recommandent l’initiation à la métacognition : en essayant différentes voies pour traiter une situation d’apprentissage, l’élève apprend à reconnaitre ses propres passages, ses techniques ou stratégies, les opérations mentales qu’il sera en mesure de solliciter dans une situation analogue ou isomorphe. Le développement de la métacognition est une phase essentielle vers l’autonomie, but ultime de tout apprentissage.

De plus ils préconisent également, le développement de coopération ; la situation étant mise au service du développement du cours, les orientations et consignes du professeur dans le cadre de son explication effective donnent l’opportunité aux élèves d’échanger, de critiquer, d’analyser, de corriger et valider les options, processus résultats.

La situation d’apprentissage aide l’élève à travailler dans une démarche résolutive car, sa vie de tous les jours le mettra en face de problèmes qu’il est appelé à résoudre ou à traiter y compris les sujets de devoirs et d’examens. Elle l’éprouve dans ses propres opérations mentales et pratiques ainsi que dans sa capacité à se confronter aux autres et tirer profit de leurs forces/acquis. De cette manière la situation d’apprentissage prépare l’élève à progresser donc améliorer ses résultats.

Si cette notion est exploitée dans le développement d’une leçon ou d’une activité d’enseignement/apprentissage.

C’est le lieu de signaler que la situation d’apprentissage comprend quatre(4) éléments : à savoir le contexte (décrit l’environnement dans lequel l’élève se situe. Pour que l’apprentissage ait du sens pour l’élève, cet apprentissage doit être contextualisé). Il ya aussi la circonstance,  c’est-à-dire le pourquoi de l’apprentissage. Il précise dans quel but l’apprentissage est réalisé. Ensuite, la ou les ressources ou le support qui sert à l’apprentissage. C’est l’ensemble des éléments matériels, virtuels ou réels qui sont présentés à l’élève : par exemple, textes écrits, illustrations diverses, photos, des matériels didactiques… et dont il doit se servir pour traiter la situation. Enfin,  les tâches : c’est l’ensemble des instructions de travail qui sont données à l’élève de façon explicite. Elle doit être suffisamment claire pour préciser la forme observable sous laquelle la production demandée doit apparaitre.

ALFRED KOUAME

CORRESPONDANT