Élections apaisées: Les femmes invitées à s’y impliquer
Élections apaisées: Les femmes invitées à s’y impliquer davantage
« Les femmes, en tant que mère, éducatrice, facilitatrice des conflits, doivent prendre conscience de leur rôle en prenant une part active dans le cycle électoral de 2015 en Côte d’Ivoire », a déclaré Namizata Sangaré, superviseur à la sous-commission des droits économiques, sociaux et culturels à la Commission nationale des droits de l’homme de Côte d’Ivoire (Cndhci).
C’était à l’occasion des « Jeudis libéraux », une conférence organisée parle Réseau des éducateurs des droits de l’homme et du genre (Redhg), en collaboration avec la Fondation Friedrich Naumann autour du thème: « Contribution et implication de la femme ivoirienne pour des élections inclusives en 2015 », le 4 septembre dernier, à Abidjan-Cocody.
Selon Mme Sangaré, « 2010 a été une élection de sortie de crise mais les élections de2015 doivent permettre à la Côte d’Ivoire de retrouver le cours normal des choses et les femmes qui représentent 48,7%, selon le recensement de 2014, ne peuvent pas rester en marge ».
En s’inspirant du modèle ghanéen, mauricien et rwandais, la conférencière a invité les femmes ivoiriennes à s’organiser afin de jouer pleinement un rôle d’éducation,de sensibilisation(auprès des jeunes) et de plaidoyer(auprès des partis politiques ),tout le long du processus.
Dr Claus Bernard, ambassadeur de l’Allemagne en Côte d’Ivoire, s’est félicité de cette conférence qui vise à impliquer toutes les couches de la société dans le processus électoral et à améliorer la qualité du débat politique sur les élections en Côte d’Ivoire. Aussi a-t-il souhaité que ces élections de 2015 marquent la fin de la crise qu’a connue le pays après celles de 2010.
« Cette conférence est une invite à orienter nos actions sur les droits de l’homme pendant les joutes électorales », a indiqué pour sa part, Sophie Konaté, chargée de programme à la Fondation Friedrich Naumman-Abidjan.
Pour Touré Moussa, coordinateur du Redhg, ces élections constituent un défi majeur pour la Côte d’Ivoire. « Les femmes ont des atouts d’éducatrices. Elles peuvent donc être des excellentes conseillères auprès des jeunes qui sont les plus actifs lors des élections afin de garantir un climat de paix et de stabilité dans le pays », a-t-il indiqué.
Eugène YAO
eugene.yao@fratmat.info