Bonoua: Les femmes, plus motivées par les cours d’alphabétisation
Bonoua: Les femmes, plus motivées par les cours d’alphabétisation
Les centres d’alphabétisation de Bonoua dans leur rôle de facilitation de à l’éducation pour tous, assurent avec des fortunes diverses leur devoir. Hommes, femmes, jeunes, vieux et même enfants s’y retrouvent pour apprendre à lire, à compter et à parler Français. Le constat au fil des années révèle toutefois que les femmes manifestent beaucoup plus d’engouement pour ces cours que les hommes.
A preuve, au cours de cette année scolaire 2014-2015, ce sont 357 femmes contre 230 hommes qui se sont inscrites à ces cours et y viennent de façon assidue. La raison première, explique un des responsables de ces cours, c’est que ce sont les jeunes filles qui au départ, sont les plus touchées par la non scolarisation.
Cela, pour des raisons économiques, sociales mais surtout culturelles. Etantde la couche la plus vulnérable avec les enfants, « elles éprouvent très tôt le besoin de sortir de ce gouffre de l’illettrisme pour se hisser dans un premier temps au niveau des hommes ».
C’est à partir de là qu’elles commencent le combat de leur indépendance écomomique, explique M. Moh David. Engagées pour la plupart dans la pratique du petit commerce, elles ont besoin de savoir lire, écrire, du moins parler Français pour échanger avec la clientèle et gagner leur pain quotidien.
Et à ce niveau, poursuit le formateur, « elles ont surtout besoin de savoir compter et faire de petits calculs pour tenir leur commerce ».Dans les sous préfectures de Bonoua et Bongo, on dénombre au cours de cette année scolaire, quinze centres d’alphabétisation formels.
Selon M. Ayékou Léonard, le coordonateur des activités du service d’alphabétisation et d’enseignement non formel (Saenf) de l’IEP de Bonoua, les 587 apprenants prennent les cours dans 15 centres d’alphabétisation. Au nombre desquels onze pour adultes et quatre pour enfants.
Les 15 centres fonctionnent grâce au dévouement de 20 animateurs chargés d’y dispenser les cours. Les formateurs et le coordonateur tirent une réelle satisfaction de leur engagement commun. Puisque, se félicitent-ils à l’unisson, de nombreux encadrés, jeunes et adultes formés dans ces centres ont réussi à s’intégrer dans la vie active.
Les plus jeunes quant à eux, ont intégré par la suite, l’école primaire du système formel pour y suivre un cursus scolaire normal. Les centres d’alphabétisation de Bonoua ont déjà fourni des diplômés du CEPE de 40 à 50 ans dans les années antérieures.
ARSENE KANGA
CORRESPONDANT REGIONAL