Dabou : Nouvel Ousrou conteste toujours le chef Etékou Melèdje
Dabou : Nouvel Ousrou conteste toujours le chef Etékou Melèdje
Nouvel Ousrou, village située à 20 km de Dabou vit des heures chaudes actuellement. Et pour cause, une partie de la population ne veut plus du chef, Etékou Melèdje Jean. Cette situation qui perdure depuis janvier 2015 a divisé le village en deux. Et c’est pour réconcilier les uns et les autres qu’une forte délégation conduite par le député maire de Dabou, Sess Soukou Mohamed et comprenant les 40 chefs de la région y compris le président du collectif des chefs du Leboutou, l’ancien ministre René Diby, s’est rendu sur les lieux le mercredi dernier.
Arrivé peu après 10 heures, la délégation est encerclée 20 minutes après, par une horde de jeunes vêtus de blanc et surexcités. Des femmes également bariolés de kaolin sont de la partie et avec des pas de danses guerriers conspuent la délégation. Après avoir écouté les raisons de la présence de la délégation de la part du député maire, le porte parole du chef, Valentin Akpro, indiquera à son tour que la tension est vive et que son souhait est que la délégation réussisse à ramener le calme, car le chef et sa notabilité sont menacés au quotidien.
Dans ce sens, l’un des membres de la délégation en l’occurrence le chef d’Akradio, Papa Agnero, dira que leur mission ce jour est de demander aux dissidents de taire leur rancœur, afin d’instaurer la paix et la cohésion sociale dans le village. A peine a-t-il finit que Djébré Nicolas, l’un des jeunes manifestants prend la parole et exige la libération de certains des leurs encore emprisonnés. Il clamera haut et haut qu’il n’est pas question ni de médiation, ni de négociation. Puis, par des cris de guerre et des danses, les dissidents quittent la place publique, abandonnant donc la délégation.
Une situation qui a irrité René Diby, qui dit ne pas comprendre ce comportement des jeunes. Selon lui, il n’est pas question d’abandonner cette médiation, car en tant que chef des chefs il fera tout pour qu’il y ait la paix afin que le développement s’installe dans le village. Même son de cloche pour Sess Soukou qui s’est dit choqué, mais pas découragé. Et que leur mission ira jusqu’au bout.
Gouagnon Léopold
Correspondant régional