
5e édition d’Africa IT and Telecom Forum: 600 participants réfléchissent sur l’avenir des Tic
Depuis hier, Abidjan est le centre d’intérêt des Technologies de l’information et de la communication (Tic). Elle accueille, au Plateau, à l’espace Crrae-Umoa, la 5e édition de Africa IT and Telecom forum 2015. Autour du thème « Afrique, l’avenir est numérique ». C’est une plateforme permettant aux Etats et aux opérateurs exerçant dans le secteur des Tic d’échanger sur les bonnes pratiques pouvant impacter positivement l’économie africaine ainsi que la société, comme l’explique Bruno Nabagné Koné, ministre ivoirien de la Poste et des Tic.
« Les défis… sont importants… et le numérique est une chance pour rattraper le retard », a lancé le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan, à l’ouverture de cette cérémonie qu’il présidait. « Nous aurons moins d’excuses, si nous ratons cette révolution numérique… », conclut le chef du gouvernement. Plus de 600 participants venus d’une quarantaine de pays réfléchissent, à cette occasion, sur l’avenir des services des Tic et ses capacités à transformer positivement les économies africaines et partant, la société africaine. Pour Hassan Alaoui, président de i-conférences, organisateur de ce rendez-vous, en partenariat avec l’Agence nationale du service universel des télécommunications-Tic (Ansut), cette rencontre doit permettre au continent de tirer pleinement profit des Tic afin d’améliorer ses performances économiques.
Ce sera l’opportunité pour les participants de s’appesantir sur les problématiques telles que l’émergence numérique du continent, l’administration africaine à l’ère du numérique, les innovations qui transformeront l’économie à l’échelle continentale. La question des technologies satellitaires ainsi que la sécurisation et la supervision des réseaux de fibres optiques seront également au centre des échanges.
« Notre conviction, malgré tout, … est que les Etats ont intérêt à adopter les Tic », tranche Bruno Nabagné Koné. Le gouvernement ivoirien, conscient des avantages des Tic, a entamé depuis quatre ans environ, la construction d’un réseau de fibres optiques de 70 mille km pour interconnecter tout le territoire, en plus de son projet de 3000 cybercentres qui devraient permettre aux populations de se familiariser avec les services des Tic. Il a, par ailleurs, mis en place, en 2012, un code visant à protéger les données à caractère personnel, le commerce en ligne et à lutter contre la cybercriminalité.
Selon le cabinet McKinsey Global Institute, la contribution des Tic dans le Pib africain, actuellement de 18 milliards de dollars, pourrait atteindre, dans 10 ans, 300 milliards de dollars (150 mille milliards de F cfa). En Côte d’Ivoire, le secteur compte pour 7 à 8% du Pib, génère entre 130 mille et 200 mille emplois. Il revendique dans le même temps un chiffre d’affaires de 1000 milliards de Fcfa et contribue entre 300 et 400 milliards au budget de l’Etat. Ce forum prend fin aujourd’hui.
ANOH KOUAO