Aviation civile: L’ANAC instruit les journalistes sur le système aéroportuaire
Aviation civile : L’ANAC instruit les journalistes sur le système aéroportuaire
« L’aviation civile est un domaine mystérieux. Et les personnes sensées relayer lesinformations sur le domaine sont confrontées à des difficultés ». C’est par ces mots que le directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac), Silué Sinaly, a ouvert le séminaire de formation à l’endroit des journalistes sur l’organisation du système national et international de l’aviation civile, ce mardi 24 mars, à son siège, à Abidjan-Port-Bouët.
Une dizaine d'organes de presse ont pris part à cette séance de formation dont l’objectif est la vulgarisation - de façon correcte - des questions liées à l’aviation. Car, c’est un domaine particulier et très sensible où les informations sont peu véhiculées, a fait savoir Silué Sinaly.
Selon lui, le système international de l’aviation civile est régi par quatre institutions dont la faîtière est l’Organisation de l’aviation civile internationale (Oaci), créée au lendemain de la deuxième guerre mondiale. Cette organisation répercute les résolutions prises sur ses bureaux régionaux présents dans les différents continents. Et en Afrique, l’instance désignée pour l’application des réglementations prises par l’Oaci est la Convention africaine de l’aviation civile (Cafca) dont dépend l’Anac.
Parlant des composantes du système de l’aviation civile en Côte d’Ivoire, le formateur a indiqué que trois entités y interviennent, à savoir les organes de régulation (Anac, Bureau enquête accident) représentés par l’État, les gestionnaires et les opérateurs aéroportuaires (Asecna, Aeria, Sodexam, Avisecure, Securiport, etc.), puis les forces de défense et de sécurité opérant à l’aéroport.
Lors de cette formation, une nuance a été apportée entre la sûreté de l’aviation civile et la sécurité de l’aviation civile. Si le premier terme signifie la prévention des actes malveillants au sein d’un aéroport ou aux alentours, le deuxième, lui, insiste sur la prévention des défaillances techniques, a expliqué Milan Daniel, directeur de la sûreté et facilitation au sein de l’Anac.
A sa suite, le directeur du transport aérien, Kouamé Amani Ferdinand, le directeur de la sécurité de la navigation aérienne et des aérodromes, Koffi Bi Nekalo Joseph ont tour à tour instruit les participants au séminaire sur la sécurité de l’aviation civile, la certification Oaci des aéroports, la certification Tsa et classification Faa.
Au dire de Kouamé Amani Ferdinand, cinq phases interviennent dans la certification des aérodromes: l’expression d’intérêt, l’évaluation de la demande formelle, l’évaluation de installations et des équipements, l’émission ou le refus de délivrance du certificat d’aérodrome, la publication du statut d’aérodrome certifié.
La formation a été sanctionnée par des diplômes de participation remis à chaque journaliste.
Kamagaté Issouf
Issouf.kamagate@fratmat.info